Jules César envahit la grande île britannique dont la ville de Londinium. Jolithorax est envoyé en Gaule au village d'Astérix pour demander du renfort pour son village dirigé par le chef Zebigbos.
Astérix et Obélix accompagnent Jolithorax en Bretagne (le Royaume-Uni) avec un tonneau de potion magique que Panoramix avait préparé pour aider le village breton à résister à l'envahisseur.
À travers cet album on découvre ce qui est typique au Royaume-Uni :
Le sanglier bouilli à la menthe, l'heure du goûter (le tea time), le week-end (référence au Sunday close), les maisons standardisées, les toits portatifs (les parapluies) et à Londinium les autobus à impériale....sans oublier les chapeaux melon.
Cependant je reprocherai le fait que le métro (le Tube) ait été oublié. Un épisode à bord des chars souterrains pour éviter les amphorisages ou bouchons tout en s'inspirant de la City and South railway aurait constitué un excellent passage.
L'apparition du quatuor de bardes très populaires est trop brève et les auteurs auraient pu traduire en latin un de leurs titres.
Notons cependant que l'épisode du match de rugby est le plus réussi de l'album..... avec les effets de la potion magique !
Les Romains apparaissent comme des personnages beaucoup plus méchants, impitoyables, plus sournois et même intouchables. On notera une répression violente dans une auberge avec cependant la scène de la boisson où les légionnaires s'enivrent tout comme Obélix qui cette fois ci passera à côté de la potion magique.
Un récit où on est tenu en haleine mais qui reste assez triste vers la fin que je vous invite à découvrir en lisant l'album.
Notons une déclinaison assez hétérogène quant aux noms des Bretons en ''ax'' ou en ''os'' en référence au Vercingétorix breton Cassivellonos qui a réellement existé. J'ajouterai une déception quant au nom dans l'édition anglaise de l'album du chef du village breton faute d'avoir gardé celui de Zebigbos (Thebigbos).
On notera un certain humour avec les constructions de phrases qui diffèrent entre la langue de Shakespeare et celle de Molière. Quand Jolithorax dit secouons nos mains (Shake our hands) Obélix confond la notion de saluer avec celle de secouer, un détail qui fait penser à celui de frapper à la porte dans une HLM ou une auberge (Astérix gladiateur) où notre ami confond le geste avec celui de défoncer.
La formule du "n'est ce pas" n'est pas oubliée comme l'alignement de l'adjectif qualificatif épithète placé avant le nom.
Un classique de la série !