Plaisir de revoir des bons amis
Il y a des plaisirs que l'on ne boude pas. Lire un nouvel Asterix de qualité en est un. On ne reviendra pas sur les derniers albums assez médiocre du très grand Uderzo.
Cet album est une bonne surprise pour quiconque n'attendait plus rien de la série et s'inquiétait de la voir perpétuée par d'autres
Le dessin de la BD est très bon. On retrouve la pâte d'Uderzo . Ce n'est pas exactement les personnages que l'on connaît si bien. Comme si les personnages étaient retournés dans les années 70 (Asterix plus petit, Obelix plus rond...). On peut regretter notamment dans les scènes de bagarre que ce ne soit pas plus le chaos comme dans celles croquées par Uderzo. Mais replaçons dans la perspective que Conrad n'a eu qu'un temps très court pour dessiner cet album.
Le scénario de Ferri est bon bien que simple. Asterix et Obelix partent en vadrouille histoire de ramener chez lui un picte Mac Oloch. C'est simple mais assez efficace.
On peut regretter que Ferri n'ait pas cherché à en faire plus sur les stéréotypes des écossais (le côte radin par exemple...) mais quand on est attendu au tournant le mieux est sans doute de faire sobre. Le plaisir de retrouver des jeux de mots et de l'ironie que l'on avait un peu perdu dans les albums d'Uderzo.
Au final, cet album de transition est un bon album. C'est un peu comme retrouver des amis que l'on avait pas vus depuis longtemps, avec lesquels on était brouillés et reprendre immédiatement ses habitudes !