Prisoners par Sébastien Monot
Un bon thriller qui aurait mérité de gagner en rythme. Le parti pris de nous perdre en faisant un peu traîner les choses n'est pas mauvais mais ne lui permet pas de se rapprocher des grands classiques du genre.
Le réalisateur trouve bon de nous perdre dans certains détails sans importance ( l'alcoolisme de Jackman, l'enfance troublée en pensionnat de Gyllenhall) quitte à ce que l'on en oublie certains, et d'éprouver une forme de lassitude en sortant de la salle pour essayer de tout raccrocher. Avec quelques coupes le résultat aurait pu être carrément irrespirable, et coller au personnage de Jackman, toujours sur le qui-vive. Bref, passer du bon divertissement du dimanche soir de France à un film de ciné-club !
En dehors de cela, le film nous permet d'avoir une réflexion sur l'idée de justice dans les scènes de torture assez crue. A la fin du film, on peut se demander qui est le plus coupable entre Jackmann et Dano, inversant complètement les prétendus bourreaux et les prétendues victimes.
Le casting porte bien le film, et en dehors des acteurs principaux; Paul Dano s'annonce réellement comme un des futurs très grands du cinéma US!