Les derniers albums m'ont laissé sur le côté. Faibles, nawakiens au possible, j'avais abandonné tout espoir de retrouver une flamme quelconque pour ces héros populaires. Le pire c'est que je n'en avais pas été vraiment affecté. C'était pire : de l'indifférence.
Le matraquage télévisuel, les wagons de devantures des magasins, le prix attractif, des Pictes ; allons, replongeons une nouvelle fois. Après tout j'ai des gosses, il ne sera pas perdu pour tout le monde.
Le dessin des héros est assez bluffant par moments ; le trait, les mimiques, c'est bien maîtrisé et la transition est totalement achevée avec l'ancien duo Uderzo - Goscinny. Le souci, vient dès lors que l'on découvre de nouveaux personnages ; certains sont caricaturaux, fades et apparaît une sorte de décalage par toujours heureux.
Le scénario ? Une virée à l'ancienne, comme ce fut le cas pour les Goths, les Helvètes et autres Corses. Mais ces Pictes manquent de sel. Que les lieux communs s'accumulent, c'est une chose qui était presque attendue (Ouiski, oh oui, un beau Loch Ness) mais, que l'intrigue est légère et, par moment, paresseuse. Les ficelles sont grosses, on vire Idéfix pour une mauvaise raison. On se retrouve avec un héros écossais assez ... casse burne pour tout dire dont les logorrhées sont vites pénibles. Nos clans colorés sont sympas, mais qu'ils sont loin des joutes gothiques. Les jeux de mots arrachent parfois un sourire, tandis qu'à d'autres moment ils rejoignent mon carnet de blagues foireuses à réserver aux élèves.
Les nouveaux auteurs ont voulu respecter l'oeuvre originelle, sans vraiment parvenir à y mettre leur âme. Alors ça se lit, c'est bien au-dessus des derniers albums, mais on est loin du chef d'oeuvre. J'ai envie d'être positif aussi je laisse un 6 d'encouragement pour l'amélioration amorcée. Mais, messieurs Ferri et Conrad, soyez audacieux à l'avenir.