Comme chaque année les habitants du village gaulois fêtent l’anniversaire de Gergovie. Mais cette année c’est un peu particulier puisqu’ils ont invités tous ceux qui les ont aidés à lutter contre les romains, Alambix l’arverne, Jolitorax le breton, Pépé l’ibère, Beaufix de Lugdunum, … . Aussi chaque année à cette date les garnisons entourant le village quittent leurs camps pour éviter de se faire taper dessus. Mais au dernier moment une escorte arrive avec un prisonnier corse et charge la garnison de Babaorum de le garder pour la nuit. Restés au camp les romains et leur centurion Gazpachoandalus (dessiné sous les traits de Pierre Tchernia) voient débouler nos gaulois et après une bataille aussi violente que brève, Astérix et ses amis découvre le prisonnier corse. Alors Abraracourcix l'invite au village pour participer au banquet. N’ayant rien à faire de particulier à ce moment là Astérix et Obélix décident d’accompagner leur nouvel ami corse, Ocatarinetabellatchichix dans son voyage de retour en Corse. Arrivés à Massilia (Marseille les trois compagnons de voyage prennent place sur un bateau pour effectuer la traversée. Si la traversée se passe tranquillement leur arrivée sur l’île va provoquer un certain émoi chez les corses et les romains. De leur côtés nos deux amis gaulois basculent dans un autre monde, fait de chefs de clans corse, de cochons sauvages, de maquis, de siestes, ... .
René Goscinny et Albert Uderzo s’en sont donnés à cœur joie à travers cet album. Tous les clichés sur la Corse et ses habitants y figurent tous, la paresse, la lutte des clans, le maquis, les femmes rabaissées, … . Mais ils s'en moquent gentiment, de manière drôle et fine. J'en retiens 2 en particulier. Le fromage corse, est un véritable explosif, pour preuve le bateau des pirates. Ou bien la scène où l'on voit les prisonniers corses en train de travailler à la voie devant relier Aléria à Mariana et entamée voici 3 ans. Ou encore le druide Pathologix qui pour cueillir le gui attend qu'il tombe. Il y'a également les références à Bonaparte, avec le chef Osterlix, qui arrive pour la bataille finale ou encore Ocatarinetabellatchitchix qui la main dans le gilet déclare
"Pour que les corses acceptent un empereur il faudrait qu'il soit
corse lui même !"
C’est d’ailleurs tout ce qui fait le charme de cet album à l’intrigue plutôt mince, mais réjouissante.. Cet album sent les vacances et c'est sans doute aussi pour ça qu'il est agréable à lire. Bien aidé par la palettes de couleurs plutôt joyeuses et vives d'Uderzo Les personnages sont dessinés avec la taille qu’on leur connaît actuellement et qui est je trouve trop grande. Même si dans cet album cela passe très bien.