Troisième album avec les deux compères gaulois et sans conteste, pour moi, le premier grand album d'Astérix. Les trucs en plus, par rapport aux deux premiers albums, sont des gags nettement plus élaborés, donc plus drôles, ainsi qu'un scénario mieux construit et plus surprenant.
On croule et on se noie (et on ne demande que cela !) sous les jeux de mots hilarants, notamment en ce qui concerne les noms des personnages. Et Dieu sait que pour ceux des Goths, qui se terminent tous en "ic", il y a un potentiel incroyable ; que Goscinny exploite pleinement. Mais pas seulement des jeux de mots sur les noms, non, non... Car autrement, les romains n'ont jamais été aussi cons, ne sachant jamais qui est l'ennemi, et c'est jouissif. Quant aux running gags, si chers à Goscinny, celui de la porte et celui du très malchanceux garde-frontière sont à se plier de rire.
En ce qui concerne le scénario, "Diviser pour mieux régner" est un adage merveilleusement utilisé à des fins comiques ici. Enfin excepté que ce serait plutôt ici "Diviser pour avoir la paix", mais la méthode est à peu près la même. Les combats finaux en forment le point culminant. Machiavel serait fier.
Donc pas de doute, par cet album, on est entré dans une nouvelle phase, celle de l'âge d'or de la série.