Les dessins sont très bien et les personnages ont de la profondeur. Les héroïnes sont belles et les méchants sont ridicules. Jusque-là, tout va bien. Mais j'ai retrouvé ce qui m'avait franchement déplu dans La Mondaine (surtout le tome 2) du même Zidrou : sous prétexte de dénoncer la violence (notamment celle faite aux femmes), la bassesse et la perversion (notamment et principalement sexuelle), l'auteur rempli l'album de violence, de bassesse et de déviances sexuelles. A partir d'une certaine dose et en raison de l'abondance de scènes explicites, la BD n'est plus une critique sociale dans un certain contexte historique, mais devient du voyeurisme. Ce n'est plus une dénonciation de la violence, cela devient de la complaisance. Zidrou et Homs créent sans doute volontairement ce sentiment de malaise. Mais le lecteur a également le droit de ne pas se laisser manipuler.