Après le film et le livre, la BD. J'étais quasiment convaincue qu'elle allait gravement démériter tant les deux autres œuvres m'avaient emballée. En prime, le dessin avait un petit côté brouillon qui ne provoquait pas chez moi, a première vue, des délires d'enthousiasme. Au bout de quelques pages, j'avais changé d'avis : certes, la rigueur n'était pas vraiment au rendez-vous, mais, justement, il se dégageait des planches des ambiances tout à fait vraisemblables, en dépit du peu de scrupule porté au détail (et ça aussi, ça mériterait un commentaire plus poussé, mais je vais rester sobre). Il m'a été relativement facile d'oublier les visages pourtant marquants des acteurs et d'emprunter ces nouvelles physionomies pour retrouver les sensations provoquées par la lecture (jubilatoire) du roman. Et les partis-pris de découpage m'ont tous semblé très judicieux. Au final, un atout de plus pour cette histoire d'émancipation face à l'oppression sociale qui déborde de charme. Encore un coup de (Le)maître !