Ce tome contient deux histoires complémentaires.
BPRD 3 Ragna-Rok : épisodes 11 à 15, initialement parus en 2019, coécrit par Mike Mignola & Scott Allie, dessinés et encrés par Laurence Campbell, avec une mise en couleurs réalisée par Dave Stewart. Christopher a dessiné et encré 11 pages de l'épisode 11. Mike Mignola a dessiné et encré 13 pages de l'épisode 15. Sur une page, sont listés tous les créateurs (scénaristes, dessinateurs, encreurs, coloristes, lettreurs et responsables éditoriaux) ayant travaillé sur la série. Il comprend également 13 pages de travaux préparatoires.
À Guriev dans le Kazakhstan, en novembre 1912, Yuri et sa fille Varvara veillent sur Zoya, l'épouse de Yuri, malade et alitée. Elle revient sur le père biologique de leur fille : Rasputin à qui elle avait indiqué qu'elle était enceinte en octobre 1905, dans le palais du prince Georges Maximilianovitch de Leuchtenberg (1852-1912). Rasputin l'avait repoussée sans reconnaître sa future paternité. Yuri décide d'emmener femme et fille au nord de Zavodoukovsk en Sibérie qu'ils atteignent en janvier 1913. Rasputin regarde sa fille sur le pas de la porte, et provoque la mort de Yuri sous les yeux de sa fille et de son épouse. Leur cheval meurt quelques heures plus tard, et Zoya rend son dernier soupir. Varvara est prise en charge par un homme qui passe par là. Au temps présent, dans le sud de Manhattan, Rasputin a acquis une stature géante et des énergies magiques tourbillonnent autour de sa silhouette. Il se déclare être le Dragon, et en appelle à Ogdru Jahad et à Sadu-Heim et ses cohortes. Il invoque Adad-Jahad, Amon-Jahad, Namrat-Jahad, Beuu-Jahad, Nergal-Jagad, Irra-Jahad, Nunn-Jahad. Plusieurs monstres surgissent à Manhattan, les êtres humains se transforment en créatures monstrueuses.
Hellboy se souvient de l'individu encapuchonné qui lui disait qu'il restait deux choses à faire et que dès le départ ce devait être Hellboy. Les flots se déchaînent et balayent les rues. Abe Sapien tente de sauver les agents du BPRD les plus proches de lui. Ted Howards exécute de grands moulinets avec son épée bifide pour tenir les monstres à l'écart des agents du BPRD. Dans le ciel, Liz Sherman incinère des créatures volantes. La voix de Rasputin tonne et annonce que le temps de Ragna Rok est advenu. Le vaisseau du BPRD se pose dans la rivière et les agents y montent pour se mettre à l'abri, avec Hellboy, Liz Sherman, Abe Sapien, Ted Howards. Herman von Klempt se tourne vers Rasputin pour lui parler : il se fait incinérer sur place. Dans le vaisseau, le personnel médical vient s'occuper des blessés.
La fin d'une époque. Hellboy est apparu pour la première fois en 1993. La série BPRD a commencé en 2002, et a compté 162 épisodes, réalisés par plus de 80 créateurs, rassemblés en 34 recueils, ou 10 omnibus, sans compter les autres séries dérivées. Dans son texte d'une page de postface, Mike Mignola indique que Rasputin évoquait déjà Ragna Rok dans la première minisérie d'Hellboy, et qu'au fil des 2 séries principales Hellboy et BPRD, il a mentionné cette fin du monde à plusieurs reprises, car il savait que ce serait le terme de ces histoires débutées il y a 25 ans. S'il a lu les 2 premiers tomes de cette dernière série du BPRD, le lecteur a bien compris vers quoi elle s'achemine : c'est la fin, ou plutôt une fin. Il sait également qu'il va assister à l'affrontement final entre Rasputin et Hellboy. Par contre, il ne sait pas comment il va se dérouler et quelles en seront les conséquences. Mike Mignola clôt son récit de belle manière. Il tient la promesse d'un combat final, sans se défiler, sans faux fuyant. Il achève son cycle en tenant également les promesses du titre de ce tome. Laurence Campbell réalise les quatre cinquièmes des dessins, avec une approche descriptive, des traits d'encage soit fins soit appuyés, des aplats de noir significatifs, sans essayer de singer l'abstraction de Mike Mignola. Dave Stewart utilise une palette de couleurs crépusculaires, plombant l'ambiance pour la marquer du sceau de la fin du monde. Les destructions sont massives et à l'échelle planétaire. La mort fait des ravages parmi les êtres humains, et dans les rangs du BPRD. Fin…
Dans la postface, Mike Mignola confirme qu'il reste encore quelques histoires à raconter dans les années ayant précédé celle-ci et que peut-être… Mais le lecteur sait bien que ce genre de promesse a peu de chance d'être tenue, les créateurs passant généralement à autre chose après avoir consacré autant d'années à imaginer, développer et faire vivre un univers aussi riche. De ce point de vue, le lecteur en a pour son argent : ils sont tous là, enfin tous ceux qui sont encore en vie. Alors que Rasputin déchaîne les monstres, le scénario fait le tour du monde, ou du moins des sites emblématiques de la série, et le lecteur peut avoir un dernier aperçu de Maggie et sa mère, du professeur James Henry O'Donnell, et de beaucoup d'autres jusqu'à la dernière séance du Club Osiris. Il a ainsi l’impression de pouvoir faire ses adieux à de nombreux personnages dont il découvre le sort.
Mike Mignola et Scott Allie font même beaucoup mieux qu'une simple tournée d'adieux. Alors qu'il pensait avoir tout saisi des mystères principaux de la série, le lecteur découvre que les auteurs en lèvent encore beaucoup, avec une efficacité impressionnante, et un impact inattendu en cette dernière heure. Le principal exemple est le prologue de 11 pages consacré à Varvara. Le lecteur s'était habitué à cette créature ayant la forme d'une jeune fille avec une robe blanche d'un autre âge, disposant de capacités démoniaques. Christopher Mitten avait déjà illustré Rasputin: The Voice of the Dragon. Il réalise des dessins assez détaillés pour donner une consistance suffisante à la reconstitution historique, et l'irrégularité de ses traits de contour produit un effet inquiétant adapté à la présence continue de la mort. Le lecteur découvre qu'il y avait encore des choses à savoir sur Varvara et que son rôle important n'était pas fortuit. De même la localisation de l'endroit où s'est installée Maggie prend tout son sens dans la perspective ouverte par un développement du récit. Le lecteur sourit en voyant que Cavendish Hall trouve aussi sa place. Il ne s'agit pas d'un plaisir intellectuel né de la satisfaction de voir toutes les pièces du puzzle s'assembler à la perfection. Cela tient plus de voir que les choses ont du sens.
Par la force des choses, ce tome parle plus aux lecteurs de longue date, et encore plus à ceux qui ont tout lu. Ce n'est qu'à cette condition que le lecteur peut identifier les 2 fantômes dans les ruines de Berlin car Mignola et Allie préfèrent montrer que nommer explicitement tous les personnages apparaissant. Par exemple, le lecteur de passage risque de ne pas comprendre la page de l'épisode 14 montrant des extraterrestres dont le visage ressemble à Abe Sapien dans un vaisseau spatial. Toute remonte au 23 décembre 1994, lors de la venue sur Terre d' Hellboy, dans sa première minisérie Seed of Destruction (1993). Mais le lecteur patient et impliqué avait dû attendre jusqu'en 2017 pour découvrir le comment de l'apparition de cet extraterrestre dans The Visitor: How and Why He Stayed, de Mike Mignola, Chris Roberson et Paul Grist. Oui, Mike Mignola a soigné son final et a prêté une attention aux détails, faisant la preuve de son implication totale dans cette saga de 25 ans.
Le lecteur découvre avec plaisir qu'il s'est impliqué jusqu'à dessiner les 13 dernières pages du dernier épisode. Comme il avait dessiné les 3 premières pages de l'épisode 6 pour la résurgence d'Hellboy, il dessine lui-même la fin de la série. Le lecteur retrouve ces images inimitables où l'artiste joue l'épure jusqu'à la frontière de l'abstraction, et Dave Stewart utilise des aplats consistants pour habiller ces formes dépouillées. Dès la première page, Mignola joue avec des cases presqu'entièrement noires, avec juste une poignée de particules flottant au vent, ou tombant, comme s'il ne restait qu'un tout petit peu de cendres paresseuses, prêtes à cesser tout mouvement, succombant à l'entropie finale. Hellboy semble presque taillé dans la pierre, avec une peau donnant l'impression d'être en vieux cuir fatigué, commençant à craqueler. Dans la cinquième page, le lecteur contemple le feu se propager, évoquant les énergies crépitantes dessinées par Jack Kirby. Par la suite les épaules tombantes d'Helllboy prennent tout leur sens : il est réduit à l'état de témoin impuissant, sa force ne lui étant d'aucun secours, d'aucune utilité. Puis le lecteur retrouve le sens du contraste de Dave Stewart : l'opposition entre le rouge vif de la lave et le noir massif de la roche. Les 3 dernières pages transcrivent avec conviction l'apparence primitive du monde et l'élan émotionnel d'une créature emblématique. Le lecteur referme le tome le cœur serré de voir cette épopée se terminer, mais aussi comblé par le soin apporté à ce final.
Ce dernier tome clôt en beauté une saga déroulée sur 25 ans, dans 2 séries principales Hellboy et BPRD. Mike Mignola a pris le temps nécessaire pour mener à son terme cette histoire mythologique, fidèle à sa vision de départ, habitée par des individus inoubliables (si seulement il lui restait encore une histoire de Roger l'homoncule à écrire…), peuplée de créatures fantastiques, traversée par un destin inéluctable et une mélancolie poignante.
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The Visitor: How and Why He Stayed : les 5 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2017, coécrits par Mike Mignola & Chris Roberson, dessinés et encrés par Paul Grist, mis en couleurs par Bill Crabtree. Il comprend également une histoire de 10 pages réalisée par les mêmes créateurs et initialement paru dans Hellboy Winter Special.
Le 23 décembre 1944, le professeur Trevor Bruttenholm était présent quand Hellboy s'est manifesté sur Terre. Il avait choisi de le protéger et d'en prendre la responsabilité en l'élevant comme son fils. Parmi les soldats présents, l'un d'eux n'était pas comme les autres. C'était un extraterrestre qui avait comme mission d'exécuter Hellboy dès son apparition. Dépêché par les autorités de sa civilisation, il n'avait pas pu assassiner froidement une créature dotée de conscience, et encore au stade infantile. Contacté par ses supérieurs, il avait expliqué son geste, pris la responsabilité du fait que le destructeur de monde (surnom donné à Hellboy par cette race) était encore vivant. Plutôt que de retourner sur le vaisseau spatial, il avait choisi de rester sur Terre pour surveiller l'évolution d'Hellboy et intervenir si besoin était en l'assassinant à ce moment-là.
En 1947, il est présent sur la base militaire du Nouveau Mexique, alors que Bruttenholm vient d'annoncer à Hellboy qu'ils déménagent pour aller dans le Connecticut. En 1948, il observe Hellboy apprendre à faire du vélo. En 1950, il l'observe de loin en train de chercher le dernier numéro du magazine Weird Tales chez le marchand de journaux du coin de la rue. En 1953, il le voit pour la première fois sur le terrain se préparant à passer à l'action. En 1954, il intervient alors qu'Hellboy est en train de perdre contre un dragon dans une forêt. Il lui sauve la vie. Cette histoire raconte qui est le Visiteur, pour quelle raison il est resté sur Terre et quelles relations il a entretenu avec Hellboy.
Les lecteurs attentifs d'Hellboy (et disposant d'une bonne mémoire) se souviennent qu'il avait été question d'une race extraterrestre dans Seed of destruction et Conqueror Worm, mais sans plus de détails, une bizarrerie parmi d'autres dans les récits d'Hellboy. Cette minisérie raconte l'histoire de ce mystérieux personnage. Le lecteur apprend qu'il s'agit d'un envoyé d'une race extraterrestre, missionné pour assassiner la créature qu'ils savent être destinée à devenir le destructeur de monde. Ce visiteur prend plus tard le nom de Michael Mathers, et il a décidé d'agir en son âme et conscience. Il effectue le même choix que Trevor Bruttenholm, et il refuse de tuer un innocent enfant sous prétexte qu'il a l'apparence d'un diable. Les auteurs se lance dans une activité paradoxale, puisqu'ils racontent une histoire dont la plupart des lecteurs connaissent déjà la fin, et dont l'existence du personnage est entièrement dévolue à suivre les faits et gestes d'Hellboy, c’est-à-dire que chaque chapitre revient sur des événements eux aussi connus du lecteur.
De fait le premier intérêt de cette lecture peut résider dans ces éléments de continuité qui permettent de découvrir enfin qui est cet extraterrestre, d'où est-ce qu'il sort, et comment il en savait autant sur Hellboy. Dans la page de postface, Chris Roberson explique qu'en tant que lecteur depuis le début, c'est l'une des premières questions qu'il a posé à Mike Mignola quand il est devenu l'auteur en charge de finaliser les scénarios de Mignola. Tel qu'il le décrit, Mignola lui déroule l'intrigue et le caractère des personnages, charge à Roberson de faire aboutir cette ébauche jusqu'à la forme d'un scénario en bonne et due forme. Le lecteur est donc totalement confiant quant à la cohérence de ce récit par rapport aux intentions de l'auteur initial et créateur d'Hellboy. L'intrigue explique tout ce que le lecteur est en droit d'attendre, et les raccords avec ce qui est déjà connu des aventures d'Hellboy sont naturels, organiques et sans solution de continuité. Il y a également plusieurs connexions inattendues comme lors du passage à l'institut OHM (Objective Heuristic Metalanguage).
Malgré tout, il n'est pas sûr que beaucoup de lecteurs se précipitent à la découverte de ce récit, uniquement pour combler des trous dans la continuité. Il peut également être attiré par la couverture dessinée à la manière de Mike Mignola, avec une grande importance des zones noires, une simplification des formes pour les ramener à une impression primordiale, particulièrement visible avec le rectangle qu'il tient la main gauche, ainsi que l'éclat en forme d'étoile qui s'en dégage. Il n'y a que la présence de petits traits secs et un degré de moins dans le radicalisme qui indique que ce n'est pas du Mike Mignola. Le lecteur peut également être séduit par le lettrage du titre, un peu arrondi, presque parodique comme s'il n'était pas fait pour faire peur. Cette impression de dessins dérivatifs de Mignola se ressent tout aussi fortement dans la première page du récit, revenant sur l'arrivée d'Hellboy le 23 décembre 1944. Le lecteur retrouve la même utilisation d'aplats de noir copieux et envahissant, et la même simplification des contours. La distinction s'opère dès la deuxième page, avec des silhouettes irrégulières, mais moins taillées au burin que celles de Mignola, des mains positionnées différemment, de traits courts traits secs pour figurer des plis ou une texture, et un découpage de planche moins radical. Le lecteur retrouve bien les dessins dégageant une impression de naïveté de Paul Grist, tels qu'il avait déjà pu les apprécier dans ses précédentes séries : Kane,Jack Staff,Mudman.
L'apparence un peu fruste des dessins de Paul Grist parvient parfaitement aux séquences mettant en scène le Visiteur (Michael Mathers) en train de communiquer avec son chef, lui donnant une étrangeté qui confirme visuellement qu'il s'agit bien d'un extraterrestre. Elle ressort de manière un peu plus décalée quand il s'agit d'êtres humains normaux. En particulier, cet artiste a tendance à représenter des mains plus grandes que le visage, des épaules souvent très tombantes (caractéristique également souvent utilisée par Mignola) et des postures un peu empruntées quand les personnages se tiennent juste debout au repos, dans l'attente. Néanmoins ce mode de représentation apporte également une forme de distanciation née de la simplicité donnant une forme d'évidence à ce qui est montré. En fonction des séquences, Grist intègre plus ou moins de détails, rendant la description plus ou moins consistante. Cela peut aller des façades dans une rue à Austin au Texas assez spécifique, ou la façade la maison des Mathers, à des troncs d'arbre génériques ou des personnages se détachant sur un fond noir uniforme parce que la scène est sensée se dérouler dans la pénombre.
Pour le lecteur, le mode de rendu global évoque parfois des dessins pour enfants, simplifiés pour être plus facilement lisibles, ou des représentations naïves. Néanmoins, il ne perd jamais de vu où se déroulent chaque séquence, et les interactions entre les personnages. Il se dégage régulièrement une impression réellement envoutante lors des séquences surnaturelles quand Hellboy se bat contre un dragon, ou quand Michael Mathers pénètre dans l'institut Ohm et se mêle aux individus assistant à une séance de spiritisme animée par Ana Mireya Fierro, où à chaque fois que le Visiteur utilise son prisme. L'apparence simplicité des dessins induit également une sensation de gentillesse et d'absence de réel danger. De fait le lecteur accompagne bien volontiers cet individu peu causant, ayant pris sur lui d'aller à l'encontre de ses ordres, parce qu'il n'a pas l'âme d'exécuter froidement un enfant innocent. Il ressent le calme et le naturel avec lequel le Visiteur consacre sa vie à observer les faits et gestes d'Hellboy, sans velléité de se construire une autre vie. Il apprécie la vie tranquille du visiteur dans sa relation conjugale, ainsi que son investissement sans faille à accomplir sa mission. Aux côtés du Visiteur, tout semble facile et comme allant de soi, sans réelle problématique existentielle, sans questionnement sur le sens de la vie, ou sur l'intérêt de la mission à accomplir. Il faut prendre un peu de recul pour réellement apprécier le sens du devoir du Visiteur, ainsi que son sens du sacrifice, sa volonté à être utile, plutôt que de rechercher une forme de reconnaissance. Le lecteur ressent la paix intérieure du visiteur dans ses actions et ses convictions.
Cette histoire constitue un pari étrange de la part des auteurs. Ils décident de lever le mystère entourant un personnage apparu 2 fois dans les aventures d'Hellboy, faisant essentiellement œuvre de continuité et de complétude, sur la base de faits déjà connus. Ils racontent, pour la majeure partie, une histoire que le lecteur connaît déjà, avec un artiste utilisant des particularités graphiques très proches de celles de Mike Mignola, mais en leur donnant un sens différent. Il ne s'agit pas pour lui de faire prendre conscience au lecteur des ténèbres dans lesquelles évoluent les personnages, mais plutôt de l'évidence du monde dans lequel évolue le Visiteur. Le résultat est une intrigue réservant peu de surprises, mais une histoire apaisante, aussi évidente dans son déroulement que saisissante dans les valeurs morales du Visiteur et dans ses principes.