Ce manga s'inscrit en continuité de l'anime Baki The Grappler et précède le manga Baki - Son of Ogre.
Il reprend la même recette : des combats, des mecs ultra musclés, des arts martiaux, des combats, des mecs ultra puissants, des combats, des techniques de fous, des combats, des situations improbables, etc. En bref, du fun qui ne demande aucun neurone.
Le style graphique est assez particulier. Testostérone et virilité oblige, les personnages ont des musculatures très développées, souvent à la limite de l'abus. De même, la morphologie est parfois un peu étrange, les jambes pouvant paraître assez longues. Les visages sont également particuliers, assez rebutants au premier abord. Les quelques femmes visibles, sont une horreur : les hommes représentant 99% du casting, on sent bien que le coup de crayon n'est pas adapté au sexe faible.
Malgré ce style, qui ne m'a pas spécialement emballé au début, j'ai fini par apprécier le côté surenchère qui mise tout sur l'action. C'est à celui qui aura les plus gros biceps ou les abdominaux les plus développés.
Ce qui m'a en revanche surpris et plu dès le début, c'est le soin porté à des détails insignifiants et le découpage de l'action. De nombreux passages montrent des gros plans de scènes surréalistes. Par exemple on peut avoir de nombreuses cases sur un personnage en train de manger : on nous montre son couteau qui coupe la viande, son verre, sa mâchoire mastiquer, sa langue passer sur ses lèvres. Ca n'a strictement aucun intérêt, mais comme plutôt bien dessiné et assez récurrent, c'est assez sympa entre deux scènes d'action.
Les combats ont aussi le droit à des découpages très précis, avec des passages « au ralenti », comme filmés avec une caméra haute vitesse permettant de prendre un grand nombre d'images par seconde. On peut ainsi observer un poing qui s'écrase sur un visage : le poing s'approche, touche le nez, commence à l'écraser, arrive au contact du visage, de la bouche, fait sauter des dents, la tête commence à reculer, mais à une telle vitesse que seule la nuque entame le mouvement, le reste suivant progressivement, avec des déformations improbables, des paupières, du nez ou de la bouche. C'est parfois très violent et sanglant, mais tellement exagéré que ça n'en est pas non plus rebutant.
Concernant le scénario, on retrouve de nombreux personnages de la série initiale qui vont en affronter de nombreux autres, à commencer par les cinq meurtriers fraichement évadés de prison. C'est totalement surréaliste, mais aussi totalement assumé. On enchaine les combats, on a le droit à un nouveau tournoi, Baki poursuit son évolution pour se rapprocher de son père et celui-ci fait toujours des apparitions tonitruantes.
Dans le style du manga de combat, Baki remplie donc parfaitement son objectif.