-- Un sur Vingt : titre honorique --
Une étoile parce que l'histoire est bidon, il n'y a que du combat, et que les dessins sont moches et les têtes des héros incroyablement laides. Ils sont tous trop musclés, ont des positions incroyables, les blessures sont abusées et les combats ne sont que très rarement vraiment techniques.
Et pourtant, il y a une véritable cohérence dans ce manga. D'abord, parce qu'il met en place un univers, avec énormément de personnages secondaires, parfois plus important que le héros en lui-même. Le héros est fort, mais pas invincible. Il y a pourtant un mec invincible dans l'histoire, et c'est son père, une sorte de but ultime qu'il n'atteint jamais. On retrouve là un atout intéressant du manga, à savoir qu'il y a une sorte de joker permanent avec le père du héros, que l'on surnomme l'Ogre. Véritable fou furieux, méga méchant, méga fort, il intervient parfois alors qu'on ne l'attend pas. Et c'est vraiment le plus fort. On se retrouve parfois avec de nouveaux personnages balèzes, qui apparaissent vraiment comme les mecs ultimes du manga, et pourtant, s'ils affrontent l'Ogre, ils y passent. Ca n'a l'air de rien comme ça, mais scénaristiquement parlant, c'est super bien joué. Je sais pas moi, imaginez qu'en plein Dragon Ball Z, tandis que Freezer fait peur à tout le monde et semble surpuissant, un mec venu de nulle part le terrasse en moins de 10 secondes puis s'en va. Le rythme est alors complètement cassé, mais le mangaka (Keisuke Itagaki) s'en sort pas mal. Le manga "Baki" est en fait la suite d'une série animée "Grappler Baki" au design moins fou que le manga. Ca reste du 100 % combat, mais il n'y a pas de temps mort, et franchement, quand on veut se défouler ça fait plaisir, un peu comme quand on matte un film de kung-fu tout pourri mais avec des super scènes d'actions.
L'histoire du manga se passe donc après l'anime, où Baki, le héros a, comme de par du hasard, gagné un super tournoi avec plein de mecs super forts. Le manga débute avec l'exécution de 5 condamnés à mort dont la dernière volonté est de "connaître la défaite". Bien entendu, ils survivent à leur exécutions (enfin, ils ne se font pas tous exécuter en fait). Un se fait pendre, l'autre passe sur le chaise électrique, un autre s'enfuit d'un sillo en grimpant sur un mur pourtant lisse, un autre s'échappe d'une prison de plexiglas, un autre d'une prison ultra protégée... Le mangaka dit qu'il s'agit là du phénomène de synchronicité, c'est à dire un truc un peu ouf qui arrive parfois, et qui est d'ordre cosmique (!!!). Bien entendu, les 5 mecs se retrouvent au japon, et 5 autres keums (dont le héros) sont là pour les affronter dans des combats aléatoire (c'est à dire en pleine rue). Ca donne des combats complètement fous.
Pour l'instant j'en suis au tome 10. Une autre série a vu le jour, il s'agit de "Baki son of Ogre", actuellement en cours au Japon, où Baki va donc très certainement chercher à vaincre son père à la fin. Son père, l'Ogre super invincible qui ridiculise tout le monde.
Bref, un manga moche, vraiment pauvre, mais qu'on lit quand même parce que c'est comme ça.