José Luis Munuera, propose une adaptation magistrale de la nouvelle d’Herman Melville, parue en 1856, accompagnée de magnifiques planches, qui donnent un beau rendu aux rues, proches de Wall Street, aux immeubles de bureaux vertigineux.
Les teintes sont assez ternes, dans des tons ocres, gris, avec de rares planches aux lumières dorées. Elles restituent l’atmosphère mélancolique de l’œuvre de Melville, tout en apportant un côté vintage.
Munuera apporte une touche toute personnelle, avec des personnages permettant de créer des dialogues, ce qui n’était pas nécessaire dans la nouvelle de Herman Melville, puisqu’on ne sait que peu de chose du narrateur.
Le Bartelby de Munuera se rapproche d’une attitude volontairement passive, à la limite de la désobéissance, face au formatage que nous subissons. Donc la seule attitude saine serait de désobéir, mais sans violence.
Bartelby est un vrai mystère, et cela, jusqu’à la fin, il ne participe à aucune activité qui impliquerait un échange avec ses collègues, ne regarde personne en face, ne sort jamais de cet immeuble dont il a fait son refuge. Sa seule interaction est cette réponse, répétée à l’infini, comme un mantra : il « préférait ne pas ».
J’ai apprécié cette adaptation en roman graphique, par José-Luis Munuera, qui apporte une nouvelle vision de Bartelby et de la nouvelle de Melville.
https://julitlesmots.com/2021/09/27/bartleby-le-scribe-ou-la-desobeissance-passive-la-magnifique-adaptation-de-la-nouvelle-dherman-melville-par-jose-luis-munuera/