Fin de l’été 1983, June rejoint son petit ami, Liam, shérif adjoint saisonnier sur une île côtière. Invités chez le shériff qui doit alors gérer une évasion de détenus, les deux jeunes gens vont être menacés par ces derniers. June ne va avoir que d’autre choix de se défendre avec une hache viking au pouvoir singulier : les têtes décapitées par cette arme continuent à vivre !
Ce one-shot sans prétention est à classer du côté du genre thriller horrifique, plus décalé que terrifiant, ce qui peut rappeler au lecteur des films ou séries 1980’s du même style, comme Evil Dead 2 ou Les Contes de la Crypte. Même graphiquement, le trait de personnages et le storyboard rappellent par moment l’esthétique des comics des années 1980. Du point de vue du scénario, cette hache maléfique au pouvoir singulier constitue l’élément fantastique, et donc hors-du-commun, qui servira de facteur perturbateur dans un récit policier plein de suspense. En effet, comme l’héroïne, le lecteur avance, tête coupée après tête coupée, dans l’histoire et dénoue peu à peu les fils de l’intrigue. De plus, les révélations émises au fur et à mesure amène un caractère non-manichéen à l’ensemble, personne n’est honnête, la jeune fille aussi, meurtrière malgré elle.
Dans un genre peu développé, Basketfull of heads est un comics réussi dans ses intentions et l’esprit très second degré rend sa lecture plaisante.