Est la question qui lancine à la lecture de ce récit. Vous l'aurez compris un Gordon trop mis en avant m'a un peu dérangé, pourtant, Batman a droit lui aussi de temps en temps de devenir narrateur.
L'équilibre est donc bancal, Gordon en a trop, ses simagrées entre sa femme et sa presque maitresse n'avaient pas vraiment leur place ici.
En face pour Batman, il aurait fallu soit tout (Batman construit son costume et ses gadgets, la quasi-absence d'Alfred est également regrettable) soit rien pour accentuer le côté mystèrieux et terrifiant de la chauve-souris, surtout à ce moment particulier où on ne sait guère de quel côté il penche.
L'atmosphère pluvieuse et triste est plutôt bien rendu comme les aime tant Frank Miller. Les dessins ont ce style américain propre aux vieux comics qu'on aime ou pas, c'est bête, Mazzuchelli nous a prouvé notamment avec Asterios Polype qu'il était capable de sortir de ce carcan. Les dialogues n'ont rien de transcendant.