Cette minisérie en cinq chapitres s'inspire d'un arc narratif court publié en 1992, Destroyer, légèrement tombé dans l'oubli sauf dans les esprits de Kyle Higgins et Scott Snyder qui font revivre le personnage de Cyrus Pinkney, un architecte étroitement lié à la mythologie de Gotham City et aux secrets de ses grandes familles fondatrices, les Wayne, Kane, Cobblepot, Elliott, Gate...
Un récit finalement assez vite survolé ; en termes d'intrigue et de complot Snyder fera bien mieux sur ses deux travaux suivants, Sombre Reflet et La Cour des hiboux, ce Gates of Gotham ressemblant alors curieusement à galop d'essai affublé d'un antagoniste assez peu intéressant. Du côté de la chronologie, nous sommes dans les tous derniers épisodes où Dick Grayson assure l'intérim du Chevalier noir, pendant que Bruce Wayne parcourt le monde pour recruter des justiciers localement (Batman Inc). Les sidekicks font le boulot à Gotham mais ça n'a pas la saveur de l'original.
Je n'ai pas accroché sur toutes les planches de Trevor McCarthy, certaines sont même franchement moches, notamment les visages anguleux, ni sur celles de Dustin Nguyen ainsi que l'encrage gras qui fait beaucoup trop Animated Series, un effet accentué par la colorisation de Guy Major.
Notez aussi qu'une partie de l'intrigue se perd dans la traduction française, la clé détenue dans les portes (Gates) de Gotham.