On recommence, encore et encore...

... mais cette fois-ci, y'a vraiment du neuf !

Quelle belle surprise ! Et moi qui commençait à m'effrayer des capacités de Geoff Johns a caractériser un Batman digne de ce nom... Car très sincèrement, son Bruce Wayne version Justice League est juste ... déconnant.

Ici, l'auteur signe l'un de ses meilleurs travaux. Ce qui est rassurant car il n'est pas au mieux de sa forme diront certains. Voici donc un Batman aux allures somme toute classique mais qui s'inscrit dans une nouvelle continuité, bien plus tache et violente que ce que l'on a connu jusqu'alors. Dire que ça flirt avec du Christopher Nolan serait un pas que je n'oserais franchir, et pourtant.

De l'audace, ce titre en déborde. Déjà, c'est un Bruce Wayne vraiment débutant que l'on aperçoit ici, flirtant gentiment avec le Year One de Franck Miller, sans pour autant faire strictement la même chose. Il va même plus loin je dirais, car sans vouloir vous spoiler la face, on peut presque dire que Batman échoue pour son premier essai.
Mais là où l'audace brille le plus, c'est sur la caractérisation de personnage secondaire comme en premier lieu, Alfred, ce bon vieux majordome, qui se retrouve avec un background tout neuf et une attitude des plus bad-ass qui lui va étrangement bien. Sa renouvelle un peu aussi le sempiternel "duel" entre Alfred et Bruce d'une fort belle manière. C'est un peu plus musclé dirons nous. Et le majordome est un peu plus convainquant dans ce rôle d'ailleurs.
On notera aussi un Harvey Bullock aux allures anecdotiques qui va lentement se profiler vers celui que l'on connait, et un Penguin des plus surprenant, bien que toujours aussi pourri ! Et là, Geoff emprunte aussi un peu à Snyder et à sa vision de Gotham... Les familles puissantes et compagnies.

Une vrai réussite, avec une tendance polar assumé. Et surtout, bourré de surprises, que l'on soit initié ou non au chevalier noir !