Je ne suis déjà pas un grand fan de The Dark Knight Returns. Avec un Batman d'une violence inouïe, des ennemis caricaturaux, une tendance politique plutôt spéciale et radicale, et j'en passe et des meilleurs.
Mais c'est encore bien pire ici. Je trouve que Miller fait dans le gras et la facilité, en plus de se perdre dans des idées grossières sur la façon dont doit être dirigé l'Amérique et sur la place des femmes dans la société (c'est juste misogyne, il n'y a qu'à regarder le personnage de Wonder Woman pour s'en convaincre). D'ailleurs, je vous le demande, finalement, où est le rapport avec Batman ?
Il a fini d'écrire cette BD après le 11 septembre, et dans l'édition Absolute VO (celle que j'ai et que je regrette d'avoir), il raconte que cet évènement a marqué l'écriture de ce titre... Et ben, là, j'ai compris. Miller a clairement pété une pile après cet évènement tragique.
En plus de ça, il enchaine et abuse des caméos et des apparitions de personnages iconique DC. Ce titre ressemble à un genre de parade de super-héros sur le retour, mais avec tout leur travers extrapolés et caricaturés. Bruce Wayne n'a plus rien à voir avec l'idée de base du personnage, Superman est juste devenu un jouet du gouvernement avec des oeillères sur la gueule (super crédible, le Clark Kent endormi par ses dirigeants...), Wonder Woman est une brutasse fiere de s'être reproduit, Arrow joue les vieux conservateur, et j'en passe...
Franchement une BD que je trouve surestimée et dont le contenu est limite offensant, car bien trop premier degré. Difficile de considérer cette histoire avec légèreté, et ce n'est clairement pas l'intention de Miller.
Le début de son déclin ? Probablement.... Un de ses pires travaux avec sa série "All-star Batman". Et pourtant, je continue d'aimer "Year One". Allez comprendre...
Et que dire de ces dessins juste affreusement laid et grossiers ? Il arrive à faire pire que sur "The Dark Knight Returns". Tout est trop carré, trop moche, et fini de renforcer cet aspect brutasse et irréfléchi. Sans doute une volonté de l'auteur... Mais c'était de trop.
Passez votre chemin, par pitié...