Autant l'univers me plaît de plus en plus, grâce notamment à des épisodes d'une noirceur inattendue, autant le personnage de Haru la lapine perd petit à petit ma sympathie — une sympathie déjà infinitésimale depuis les événements du deuxième tome : sa seule caractérisation comme femelle excitante pour les mâles et enrageante pour ses congénères la rend antipathique.
Même si l'intrigue de ce volume-ci s'éparpille un peu, les conflits internes aux classes animales et aux êtres eux-mêmes sont travaillés avec soin. Le manga touche presque à l'éthique et à la philosophie par moments. Mais c'est avant tout Legoshi, héros de l'histoire, qui captive : sa représentation physique et ses réflexions, muettes comme dites, sont superbes.