J'ai découvert Berserk après avoir joué à Bloodborne, le manga était cité que une des grandes références du jeu. Je l'ai continué jusqu'au tome 13 (la fin de l'âge d'or). Il y a des éléments complexes et passionnants dans cette oeuvre, qui m'a fascinée d'ailleurs (le bestiaire majoritairement).
Mais j'ai du mal avec les personnages, particulièrement Guts. C'est un monolithe, toujours torturé, toujours dark, toujours émo. Avec un caractère très adolescent, dans la rage et un certain auto-apitoiement.
Qu’on lui arrache le bras* ou qu'il subisse un viol dans son enfance n'ajoute pas de profondeur au personnage, c'est une technique scénaristique un peu facile par ajouter de la noirceur et une soit-disant maturité au récit. D'ailleurs quasiment tous les perso féminins sont victimes de tentatives ou de viols (de ce que j'ai lu --> tome 13). La scène où Femto viole Casca pour torturer Guts montre d'abord un désintérêt total pour ce personnage féminin. Tout le désespoir et la douleur est ressentie par Guts, Casca est inconsciente. C'est lui la victime de cet acte. On se demande pourquoi Femto ne viole pas directement Guts ?
Ce n’est peut-être qu’un détail dans le récit de Berserk. C’est en tout cas ce qui m’a fait arrêter la lecture. Même si la mythologie est fourmillante, le dessin parfois spectaculaire, le monde et l’univers décrit sont incroyables, je trouve le personnage principal unidimensionnel. Dommage, il est de toutes les pages. Et dommage aussi pour un récit qui ne se veut pas manichéen.
Le cheminement de Griffith qui passe du chevalier blanc, à un invalide pour finir par vendre tous ses potes pour devenir un dieu semble tellement plus passionnant. Au moins l’antagoniste principal est réussi.
*[Spoiler GOT S3] Vous vous rappelez quand Jaime se fait trancher la main droite ? Sa main d’épée, lui le plus grand bretteur de Westeros. L’effroi et la peine qu’on ressent pour lui ? Alors qu’un an auparavant il fait balancé un gamin d’un haut d’une tour. Oh, Un anti-héros bien écrit !