Attention, œuvre culte de Dark Fantasy pour un public averti, non réac, et ouvert d'esprit.
Résumer 36 vol. d'une série en cours est un exercice difficile, surtout lorsqu'il s'agit d'une œuvre aussi dense et riche en émotions, et tutoyant le sublime dans tous les domaines.
Kentaro Miura y fait un exercice de narration dantesque, nous emmenant aux portes de la folie, là où la raison n'est d'aucune utilité, dans des lieux qui n'auraient rien eu à envier à l'imagination de Escher ou Bosch.
Et c'est par un trait sublime que Miura nous offre ce spectacle, livrant aux lecteurs ébahis des pages de paysages à couper le souffle, des portraits d'une beauté stupéfiante, des tableaux d'une indicible horreur.
Berserk, c'est la fulgurance des émotions humaines, des plus viles et abyssales aux plus éclatantes et nobles ; c'est la peinture d'une humanité offerte en sacrifice à des forces dépassant l'entendement ; c'est un voyage total dans une œuvre absolue, entière, sans concessions, aux personnages écorchés vifs (au sens figuré comme au sens propre) et si saisissants qu'il s'agit d'un déchirement lorsqu'on doit le quitter.