Berserk
8.5
Berserk

Manga de Kentarō Miura (1989)

Très belle métaphore de la vie

J'ai lu le manga après avoir vu la série d'OAV que j'avais adoré. Je n'avais acheté que les deux 1ers tomes et j'avais été assez déçu, c'est pour ça que j'ai mis, pendant très longtemps, une note pas terrible à ce manga. Et puis un jour, motivé par les différentes critiques élogieuses qu'on en m'a fait, j'ai acheté le tome 3 et 4 et l'impression que j'avais du manga a changé du tout au tout.


L'intensité de ce manga retranscrit toutes les passions que peut éprouver un être humain dans sa vie d'adulte : la peur, la lâcheté, la luxure, la vanité... bref, le mal. Les démons ne sont que la métaphore de nos mauvais côtés. Face à eux, se dresse Guts, immuable, même devant l'horreur absolue et la démesure de leurs pouvoirs. Guts n'est pourtant pas fidèle à l'image qu'on se fait du bien. Il n'affiche pas bonté, générosité et toutes ces conneries catholiques qu'on donne à bouffer aux enfants durant les cours de catéchisme pour en faire des moutons prêt à se faire dévorer. Au contraire, il semble égoïste, sans complaisance pour ses semblables et perpétuellement en colère. Ce qui le caractérise, c'est sa volonté, ce désir d'exister, de vivre, son refus de baisser les bras même quand cela semble perdu d'avance. C'est ce refus de cesser de combattre qui lui permet d'oublier la peur et la douleur. C'est cette même volonté, qui permet à nous, faibles humains, d'affronter la vie de tous les jours dont l'horrible absurdité semble parfois abriter de véritables démons.

L'intensité du manga parvient également à exister du fait du choix scénaristique de l'auteur de revenir sur les origines de Guts à partir du tome 3. C'est cette histoire qui est relatée dans la série d'OAV. Celle-ci raconte les événements qui vont forger le caractère du personnage principal. Ce retour aux origines humanise le personnage principal. On quitte la superficialité des 2 premiers tomes pour entrer dans les tréfonds de l'âme de Guts. Les personnages secondaires sont également d'une grande densité (Gambino, Grifith, Casca). J'ai beau connaître la fin de cette histoire, vu que j'ai vu les OAV, j'ai quand même envie de lire la suite car tout est beaucoup plus détaillé et plus profond.


Berserk, c'est une métaphore de la vie. Si celle-ci ressemble plus à un disque des beach boys par moment, elle peut à d'autres moments évoquer les démons de ce manga. Son héros nous montre comment les affronter, et c'est plus compliqué que simplement tendre l'autre joue.
Cedx-B
8
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le 4 févr. 2012

Critique lue 961 fois

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Cedx-B

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