Berserk est un "seinen" (manga pour "adultes") en parution depuis 1989 dans le magazine Young Animal.
Mais Berserk est surtout l’œuvre d'une vie, celle de Kentaro Miura, son créateur, scénariste et dessinateur. Toujours en parution, et avec plus de 38 tomes à son actif, Berserk nous présente l'histoire de Guts, le guerrier noir, et ses pérégrinations au sein d'un univers sombre et chaotique pouvant être qualifié de "heroic-fantasy". Le manga, oeuvre titanesque, nous propose de suivre, dans une fresque monumentale, la quête de sens et de vengeance de Guts dans ce monde froid et cruel.
Que ce soit clair, Berserk est pour moi la plus grande Bande Dessinée de tous les temps. Je pèse mes mots.
Berserk, c'est une fresque à l'ambition gigantesque et aux propensions mythologique, qui vous fera frissonner de par le souffle épique qu'elle dégage.
Berserk, c'est une noirceur poisseuse et fascinante de perversité, une violence sans nom qui se dégage de chaque page.
Berserk, c'est une des plus belles histoires d'amour jamais raconté.
Berserk, c'est des personnages fascinants, sombres, complexes, des êtres côtoyant mythes, légendes, des êtres empreints de noirceur mais transpirant d'humanité.
Berserk, c'est une œuvre philosophique sur la causalité, le libre arbitre, la vengeance et la quête de sens.
Berserk, c'est une formidable plongée au plus profond des vices de l'homme.
Berserk, c'est un des moments d'émotion les plus pur qu'une œuvre d'art m'ait fait ressentir, un traumatisme sans égal (ceux qui ont lu le manga savent de quoi je parle).
Berserk, c'est parmi les plus belles planches en noir et blanc de l'histoire de la bande dessinée, un graphisme noir d'une beauté époustouflante qui n'a rien à envier à Gustave Doré.
Berserk, c'est une oeuvre qui touche presque à l'immortalité à laquelle aspire à mon sens tout artiste.
Mais néanmoins, je ne conseille pas Berserk à tout le monde de par son immense violence de certaines scènes (batailles sanglantes, viols, inceste, torture,...). Il faut à mon sens des tripes vraiment accrochées pour aller jusqu'au bout du manga (de ce qu'il en est paru, en tout cas), et il est, je pense, IMPOSSIBLE d'en revenir indemne (ce qui n'est pas forcement une mauvaise chose).
De plus, j'aimerai ajouter quelque chose à l'intention des critiques adressées à Kentaro Miura sur le rythme de parution du manga jugé faible (il l'est en effet si on le compare aux One Piece ou Naruto). Tout d'abord, l'auteur effectue un travail tout bonnement herculéen sur chacune de ses planches (je pense qu'on le ressent aisément à la lecture), et il travaille à un rythme monstrueux (Voir ici une interview de Miura sur le sujet) . Pour finir, j'ajouterai que, à mon sens, Berserk est une oeuvre, comme je l'ai dit plus haut, immortelle et destinée à survivre dans l'esprit des gens dans les prochains siècles à venir, et, ce faisant, l’œuvre n'a que faire de question de rentabilité et de restriction de temps si présente dans le manga aujourd'hui (15 page par semaine pour certains manga !!). C'est d'ailleurs de là que lui viennent nombre des qualités.
Pour finir, j'aimerai ajouter que la notion de chef d'oeuvre est entièrement subjectif. Même si vous ne pouvez pas rester indifférent à la lecture de ce monument. Je vous invite donc à réagir, à commenter, à me faire part de vos retours face à cette critique. Là est l’intérêt d'internet.