C'est ça que j'adore chez Berserk. On a pas besoin de choisir entre le drame romantique ou le gore épique, ces deux styles font partie de l'oeuvre.
Cet album est complètement centré sur l'intrigue dramatique et la psychologie des personnages.
J'ai beaucoup apprécié le fait que les aventures étaient ici menées par les personnages féminins. Ça a beaucoup de sens étant donné la nature de la quête: redonner la raison à Casca, qui est devenue folle à cause de traumatismes. Réveiller ce personnage a un enjeu très important pour le scénario.
Ce tome parlera sûrement plus aux femmes car certains monstres et métaphores sont choisis autour de la thématique du viol. La façon dont a été représentée la folie de Casca m'a beaucoup émue, en partie à cause de l'attachement à son personnage qui est un des plus anciens de l'histoire, et qui est en plus la seule de couleur. Certains mécanismes réels de la psyché traumatique: la démultiplication de personnalités, la dépersonnalisation, ont été utilisés pour plus de réalisme. Donc là je dis chapeau bas.
Vers la fin du tome on se demande vraiment comment Casca va pouvoir vivre avec ses traumatismes, si elle va retourner vers Griffith, devenir un personnage hanté comme Guts. Mais à la place on retourne sur Griffith qui fait ses trucs blasants de Dieu du monde. Griffith est complètement inintéressant, j'ai même plus envie de lire ses passages. Il peut tout faire et est intouchable. C'est d'un ennui en comparaison avec le retour de Casca.