Dans ce récit qui critique ouvertement le sort réservé aux natifs américains, les auteurs n'hésitent pas à donner le mauvais rôle au héros titre qui suit les ordres d'un gouvernement d'occupation oppresseur alors que sa comparse va être la voix de la raison et de la justice.
Les auteurs livrent un récit courageux et surprenant. J'ai rarement vu un héros jeunesse endossé un rôle aussi négatif qui aurait pu écorner son image. Car même si on sent qu'il y va à reculons, Valerian obéit aux ordres, même les plus problématiques.
Dans cette histoire, Christin et Mézières n'hésitent pas à appuyer où ça fait mal tout en gardant un ton léger et humoristique qui permet de faire passer leurs idées à un jeune public sans être trop dur ou professoral. Les dialogues entre Laureline et Valérian sont assez savoureux et bien sentis.