Celui-là m'énerve parce qu'il aurait vraiment pu être très bon. Mais voilà : Alors que l'histoire est excellente et dénonce des exactions faites à l'encontre d'un peuple indigène pour favoriser l'implantation, l'industrialisation et le profit d'un monde prétendument civilisé et soi-disant supérieurement cultivé, le propos est gâché par les auteurs qui font de Laureline un personnage borné et exagérément manichéen. Et clairement pour elle dans cette histoire, "son" Valérian fait partie des méchants et elle ne manque jamais une occasion de le lui faire bien comprendre. Comme si tout était si simple. Comme si, encore une fois, il était responsable de la situation alors qu'il n'est que l'intermédiaire d'une situation délicate.
A partir de la planche 38, il passe son temps à en prendre plein les gencives : "Je m'attends à tout de toi et de tes semblables", "tu ferais mieux de ficher le camp", "Plus personne ne veut de toi ici" (elle incluse), "Console-toi mon garçon ! A ta manière, tu as fait ce que tu pouvais." Non mais oh ! ça va oui ! Et l'autre, il ne se défend jamais. Et il suffit de deux cases et un bécot (au grand désespoir du goumoun) à l'avant-dernière page pour que tout redevienne comme avant. C'est un peu léger et pas très cohérent tout ça. On finit juste par se dire que Valérian n'a pas beaucoup de fierté et d'orgueil (quand même gênant pour le personnage principal d'une œuvre) qui jamais ne se rebiffe et que Laureline est une sacrée c°nnasse.
Bienvenue sur Alflolol compte parmi les albums-phare de la série depuis sa parution, mais ça me paraît exagéré. Pourtant il y avait encore tant de beauté graphique et de créativité. C'est pour cela que c'est si rageant.
Donc : bien Mézières, pas bien Christin.