Que de sentiments partagés en me retrouvant avec ce septième tome de The Sixth Gun ! En effet, si j’avais profondément hâte de me lancer dans la suite des aventures de Drake et Becky, le macaron collé sur la couverture me ramène à une triste et terrible réalité, ce septième tome est là pour clôturer la série ! Malgré tout, j’ai vraiment hâte de découvrir la façon dont Cullen Bunn va mettre fin à cette formidable aventure.


L’impensable s’est produit ! Les six révolvers maudits sont désormais entre les mains de Griselda et de son agent Jesup Sutter. Ce n’est plus qu’une question de temps avant que l’apocalypse s’abatte sur Becky Montcrief et Drake Sinclair. Et qui sait quel visage la Sorcière Grise souhaite donner au monde à venir… Epaulés par d’imprévisibles mais non moins influentes puissances magiques, Drake, Becky et leurs compagnons s’apprêtent à donner l’assaut final.
(Contient les épisodes #42 à 50)


Malgré tous leurs efforts, malgré tous leurs amis morts au court de leurs aventures (Gord, Nahuel, Asher Cobb, Kirby et bien sûr Bill John) Drake et Becky ont fini par perdre les six révolvers maudits. Becky Montcrief a même cédé, d’elle-même, son arme à leur ennemi Jesup Sutter, l’agent de la terrible Griselda.
Cachés avec Nidawi, toujours possédée, Drake et Becky finissent par comprendre que pour réussir à détruire les six, ils doivent d’abord laisser Griselda agir et détruire le monde, tout en y assistant ! Voilà un pari plus que risqué !


Becky et Drake ne sont pas les seuls à pouvoir agir contre Griselda ou les six révolvers. Les Chevaliers de Salomon ou encore l’Epée d’Abraham se mettent également en ordre de marche pour ce qui s’annonce comme le round final ! Tous sentent que le monde est en train de sombrer, au sens propre du terme. En même temps, en assistant à l’apocalypse sur Terre, les indices sont plus que flagrants.
Mais ce n’est pas ce qui va stopper Becky, Nidawi et Drake de continuer leur mission ! Même si pour cela ils doivent se battre, aider par des Oiseaux-Tonnerre contre des hommes serpents et les pouvoirs magiques de Griselda, ou même se rendre aux Pays des Morts !


Nous découvrons, en effet, ce qu’il se passe lorsque les six révolvers sont rassemblés et que le « reboot » du monde est enclenché. Enfin des réponses à nos questions, enfin les choses nous sont clairement expliquées et surtout, enfin nous en apprenons plus sur Drake et son mystérieux passé !


Révélations, apocalypse, retours inattendus, décisions inédite, Cullen Bunn ne ménage pas sa peine pour nous proposer un final incroyable. Et si je suis déçu de voir ce titre formidable se terminer, je trouve que le scénariste effectue un excellent travail et propose une fin logique et intelligente pour sa série. Souvent, les scénaristes ne pensent pas toujours à leurs lecteurs et ont l’esprit sur leurs prochaines séries, et l’on se retrouve avec des titres qui se terminent en queue de poisson.
Ici ce n’est pas du tout le cas. La fin du titre ayant été annoncé, nous savions que ce moment allait arriver. Tout comme, avec un tel sujet, de tels événements, de telles tragédies, un happy end avec « Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants… » n’était pas envisageable dès le départ. Avec un récit aussi soigné, aussi bon, ce Boot Hill ne pouvait qu’être le théâtre d’un final déchirant et grandiose.


Ce septième, et dernier tome de The Sixth Gun, Boot Hill, nous propose toujours un magnifique mélange d’action et de fantastique sur un petit fond de western. Même s’il faut avouer, ici, que le western est surtout présent par l’aspect graphique de l’œuvre. Pour ce qui est de l’action et du fantastique, nous sommes servis ! Un peu moins de trois cents pages et pourtant pas une minute de répit ! Pas un temps mort ! L’action et les rebondissements ne cessent du début à la fin, entre deux révélations. Pour le fantastique, difficile de faire mieux, nous avons le droit, ici, à toutes les explications que nous attentions sur ces armes de l’apocalypse !


Il est toujours difficile de faire la review du dernier tome d’une série. Toujours peur d’en dire trop, tellement envie que vous fonciez découvrir comment cette incroyable aventure se termine. Mais l’essentiel est dit et expliqué. Et puis le tome fait peut-être quasiment trois cents pages mais nous y assistons principalement à la fin du monde ! Rien que cela !


Graphiquement, pas grand-chose de nouveau à dire sur Brian Hurtt. C’est toujours aussi beau, aussi parfait, aussi immersif. Toujours ce subtil mélange de fantastique et de western. On se croirait vraiment en plein grand Ouest, au milieu de cowboys. Jamais, durant ces sept tomes, l’aspect fantastique a fait tâche avec le décor western, et inversement. Les personnages de Brian Hurtt ont toujours été superbes. Tout cela reste vrai pour ce dernier volume.


Bref, que dire de plus, de mieux que cette fin est la plus logique, la plus intelligente, certes la plus triste mais surtout celle que l’on ne pouvait qu’espérer ?
The Sixth Gun aura été une véritable surprise, un titre qui a su me happer dès les premières pages, pour ne relâcher son emprise qu’à la fin de cinquante épisodes époustouflants !

Romain_Bouvet
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le 7 déc. 2016

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Romain Bouvet

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