Bon... pas grand chose de plus à dire que ce titre. On est à l'intérieur de quelqu'un. L'intérêt de l'auto-fiction, de l'analyse, des fouilles à l'intérieur de ses tripes dépend quand même un peu du contexte ... si c'est la mort de son chat, ou même celle de sa maman chérie ou haïe, c'est un poil de la branlette exhibitionniste et il faut avoir beaucoup de talent (Proust, Modiano ou encore Manu Larcenet, Margot Motin et Riad Sattouf) pour que l'intérêt dépasse le poli. Beaucoup de déchets dans cette tendance qui est presque devenue une manie ces 20 dernières années en bande dessinée. Dans ce cas là, c'était casse-gueule, car le contexte tout le monde le connaît et il était, c'est le moins qu'on puisse dire, émotionnellement chargé. Luz a trouvé, tout en douleur et expérience personnelle, la juste distance pour nous exposer ses états d'âme. Le coup de crayon, le coup de couleur, le bout de parole, le bout de femme, le bout de vie... tout est beau. Beau. Juste très beau. Un bel exemple de justesse.