21 tomes, presque autant d'années d'activités pour ce chat, un peu gros, un peu moche, un peu cynique et finalement pas mal drôle.
Toute une jeunesse à regarder ces "gags" d'un oeil absent, lui préférant cubitus, puis à comprendre ses phrases et ses expressions au sortir de l'adolescence pour, finalement, adorer ça.
On pourrait reprocher à Geluck de jouer la facilité. Après tout, ça fait 21 tomes que le chat change à la rigueur de costume, mais pas vraiment de position. Néanmoins, les petites paroles sont toujours cinglantes, souvent drôles, le plus souvent bien pensé, et on en retient parfois un sourire gêné dans les transports en commun ("Qu'est-ce que tu veux devenir plus tard ? - Prêtre pédophile. Pour continuer à jouer avec les enfants"), et souvent de jolis aphorismes ("Certains provoquent la joie quand ils arrivent, d'autres quand ils s'en vont. Mais peu importe au fond, l'important n'est-il pas d'apporter la joie ?").
Le tome 21 et Chacun son chat est donc dans la continuité des autres, sans se renouveler, mais ce serait dommage s'il le faisait. On a donc en face d'une petite madeleine belge, un philippe delerm des cyniques. C'est bien, il en faut.