Très, très lourd...
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Complètement marteau… Un titre qui promet, et qui tient plus ou moins parole. Ce premier tome de Harley Quinn par Jimmy Palmiotti et Amanda Conner, c’est comme un gros cupcake arc-en-ciel : appétissant, sucré à outrance, mais qui peut vite saturer. Une Harley en solo, en roue libre, et bien décidée à transformer son quotidien en spectacle permanent, pour le meilleur… et surtout pour le WTF.
L’histoire nous embarque dans une nouvelle vie pour Harley, fraîchement échappée de l’ombre du Joker. Désormais propriétaire d’un immeuble à Coney Island (oui, vraiment), elle jongle entre ses obligations de proprio, ses pulsions meurtrières, et sa volonté de devenir… un peu moins une sociopathe sans remords. Pas de méchant à proprement parler ici, juste Harley contre le monde entier, et ça part dans tous les sens.
Visuellement, le collectif de dessinateurs assure le show. Chaque page regorge de couleurs vives, de mises en scène déjantées, et de détails qui reflètent parfaitement la personnalité explosive de l’héroïne. Mention spéciale aux cases où Harley brise le quatrième mur, nous balançant des répliques absurdes qui rajoutent une couche de chaos bienvenu. Mais ce patchwork graphique peut aussi donner le tournis : trop de styles différents finissent par rendre l’ensemble un peu incohérent.
Côté écriture, Palmiotti et Conner s’éclatent clairement. Les dialogues fusent, les situations absurdes s’enchaînent, et Harley est fidèle à elle-même : imprévisible, hilarante, mais parfois un brin fatigante. Si on rit souvent, l’humour peut aussi paraître un peu forcé, comme si le duo voulait absolument qu’on se torde de rire à chaque page. Résultat : ça fonctionne parfois à merveille, mais d’autres fois, on se surprend à soupirer devant un gag qui tombe à plat.
Le vrai problème, c’est que l’histoire manque de substance. On aime Harley pour sa folie, mais ici, on a un peu l’impression que tout le reste a été sacrifié sur l’autel du fun. Les intrigues secondaires sont sympas mais anecdotiques, et on sort de la lecture en se demandant si on a vraiment avancé quelque part. Harley est en roue libre, et c’est divertissant, mais ça tourne un peu en rond.
En résumé : Complètement marteau est un feu d’artifice à l’image de son héroïne : bruyant, coloré, et parfois chaotique. Les fans de Harley apprécieront sa liberté totale et ses délires incessants, mais ceux qui cherchent une intrigue plus solide risquent de rester sur leur faim. Un bon moment de lecture, à condition d’être prêt à plonger dans le grand n’importe quoi avec un sourire.
Créée
le 1 déc. 2024
Critique lue 3 fois
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