Je suis d'ordinaire très friande des histoires qui mettent en jeu la survie de toute une population parce qu'elles dissèquent bien souvent la psychologie des personnages, certes fictifs, en tout cas suffisamment représentatifs du genre humain pour que le processus me fascine. Or, le mangaka a ici préféré s'attacher à la routine du soin de santé plutôt qu'aux effets du fléau sur les comportements des gens — quoique cet axe soit plus ou moins annoncé pour le tome suivant. Paradoxalement, plusieurs pages sont dévolues aux souvenirs blafards, convecteurs de regrets, de personnages apparemment secondaires...
Ces choix scénaristiques endiguent le suspense mais ont au moins le mérite de faire la part belle à la science et au corps médical. Ça n'est pas inintéressant, ça manque simplement de vivacité.