Buddy Baker ainsi que sa famille sont dans la panade. Une armée d'animaux zombie (ou un truc du genre) sont à leur trousse. Ils ont faim et veulent bouffer sa gamine. Ouais, ils sont très vilains ces animaux de la forêt. Mais c'est sans compte sans la puissance du jeune avatar du Red, Maxine, la fille de Buddy donc. Après quelques tours de passe-passe dégueulasse, la famille arrive à s'enfuir. Et Animal, bien vénère par cette situation désagréable, va aller régler des comptes, ou essayer du moins... Ca va évidemment pas super bien se passer...
L'histoire écrite par Lemire continue et comme le bon vin, s'améliore encore en prenant de la bouteille. La tension est bien plus présente, le Rot se veut bien plus menaçant. Et on se demande bien souvent comment les héros vont se sortir d'un tel merdier. Mais c'est sans compter sur le génie du scénariste qui arrive à nous fasciner par des situations finalement assez recherché tout en développant encore un peu plus sa mythologie.
Ainsi, nous allons rentrer dans le Red dans le détail, si je puis dire ainsi. Buddy Baker va même subir un update des plus sympathique. Bien que ça va prendre un peu de temps avant d'en arriver là ! L'aventure de Buddy est haletante. Nous sommes partagés entre son parcours et sa propre quête pour renverser le Rot, et la fuite orchestré par sa famille pour y échapper. La tension est à son comble, chaque intrigue évolue bien, et on ne s'ennuie jamais. On pourrait, si on était méchant, reprocher quelques lenteurs par moment, du surtout à l'insertion de numéro fill-in, comme le numéro #0 qui revient sur les origines de Buddy Baker (mais c'est très très bon), ou encore, le numéro Annual qui curieusement, parle aussi bien des anciennes incarnations du Green que celle du Red (désolé de ne pas utiliser les termes français, je n'ai pas encore l'habitude et là tout de suite, je ne m'en souviens plus). Mais ces numéros sont cependant très riche en information concernant la mythologie autour de cette histoire et de ces personnages, en plus de tisser un peu plus le lien entre Animal Man et Swamp Thing. Le seul finalement, réellement gênant, c'est que la réunion promise entre Buddy Baker et Alec Holland ne se fait toujours pas dans ce volume.
Pour revenir rapidement sur le numéro #0, Lemire a fait très fort. Il arrive avec une certaine malice à réutiliser les anciennes origines du personnages (qui raconte que ce sont des aliens qui lui ont donner ses pouvoirs, oui c'était super recherché) en enlevant le côté très ringard de la chose et les liant au Rot. J'imagine que pour ceux qui ne l'ont pas encore lu, ça doit vous rendre un peu perplexe, mais hey, je vous invite à lire cette suite pour comprendre et apprendre de quoi il s'agit. J'suis pas là pour vous raconter une histoire moi !
Les personnages sont aussi bien dosé. Bien que le rot manque peut-être de personnalité, comparé à Swamp Thing. Même si Anton Arcane, l'avatar du Rot, commence à faire parler de lui ici aussi. Mon coup de coeur va tout de même directement vers la famille de Buddy. Des humains, sans pouvoir (si on excepte la gamine) et si naturellement traité. On y croit. Que cela soit la grand-mère légèrement puritaine qui déteste Buddy, le fils qui cherche désespérement d'attirer l'attention de son héros de père, la mère qui est tirailler entre les responsabilités de son mari et le danger que cela coûte à sa famille... Et il y a Maxine, qui est définitivement trop intelligente pour une gosse de 4 ans (j'aurais trouvé ça plus crédible si elle en avait eu 6, elle parle déjà trop bien pour son âge). Elle reste cependant un personnage très important et intéressant, et très bien écrit aussi (si on excepte donc son âge).
Les dessins ont subit un petit changement par rapport au tome précédent. Exit Travel Foreman, bienvenue Steve Pugh (qui est épaulé par Timothy Green II la plupart du temps). Je suis un peu partagé. Pugh fait un excellent boulot et respecte un maximum les codes instaurés par Foreman. Mais son trait est forcément différent. Je trouve qu'il perd un peu en originalité. D'un autre côté, puisque c'est un style plus courant, moins singulier, il a plus de chance à plaire à tous. Et soyons honnête, cela reste très très joli.
Pour finir, un tome dans la digne continuité du précédent. Bien que notre histoire avec le Rot ne soit toujours pas achevé. Ce qui peut éventuellement déplaire à certain. Il n'en ai pas moins vrai que la série est toujours très très bien écrite et offre vraiment une oeuvre à part dans le reste du mainstream DC. Et c'est un vrai plaisir. Vivement la suite !