L'itinéraire du plus grand sale gosse que le Japon ait jamais connu se termine dans ce 34eme tome. Coq de combat est une œuvre sociale et provocatrice qui nous montre un Japon sulfureux avec ses marginaux et ses laissés pour compte tentant désespérément de survivre
On y découvre un certain Ryo Narushima ayant assassiné à l'age de 16 ans ses parents du à une forte "pression sociale" mais surtout par un bridage de sa véritable nature. Il survivra via sa rage de vivre exceptionnel et son "Kung fu" de ses nombreux adversaires et de épreuves.
Son parcours s'arrete à ma grande surprise via ce tome et donc avec l'arc narratif du "Clan des égouts". J'avais toujours pensé qu'il retrouverait son grand adversaire "Naoto Sugawara", sa némesis en quelque sorte ,tant que ce dernier était vertueux dans le bon sens du terme. Mais c'est finalement envers 2 frères complétement exclus de la société avec un dénis de réalité prononcé que son dernier combat a eu lieu.
Donc pour ceux qui ne souhaite pas être spolié, STOP.............. !!!!!!!!!!!!!
Ce tome nous réserve donc la mort de cet enfant terrible hors du commun.
Dans le manga, on est souvent déçu par la fin d'une série, là je le dis clairement la fin est une référence absolu.
Certes j'ai été surpris de sa fin brusque mais finalement bien construite, si on était plus malin que moi, elle est assez annonciatrice.
Déjà dans le fond, je me posais souvent la question de quelle fin donner à ce personnage hors norme, et bien l'auteur Akio Tanaka l'a très bien faite, en plongeant totalement son personnage dans l'onirisme lattant de sa propre série.
A cela on y a ajoute une mise en scène, un sens du découpage qui m'a mis littéralement KO,l'art séquentiel à son plus haut niveau.
Ce tome est quasiment un tome concentré uniquement sur son anti héros qui rampe (comme Di Caprio dans The Revenant) et très onirique et métaphysique (comme pas mal d'oeuvre de mangas en fait si on y réfléchit).
Certes il faut avoir une bonne base du folklore nippon pour que le lecteur s'approprie cette fin afin de l'apprécier via par exemple l'esprit de la foret (comme dans le film d'animation "Princesse Mononoke") mais on est quand même bien aidé, rassurez vous.
Le personnage a fait des choses impardonnables et pourtant j'ai été ému par sa disparition , il n'y a que le talent d'un grand artiste pour réussir ce tour de force.
La chose la plus fascinante dans ce manga c'est que dans ce pays si respectueux et urbain qu'est le Japon, il a pu faire naître cet enfant si sauvage....