Lors de la 42ème cérémonie des césars, il fut décerné un césar d’honneur à l’acteur George Clooney. Petit focus sur un de ses films les plus méconnus ou mal aimé :« Solaris ». Pourquoi mal aimé ? Car dans un premier temps il s’agit d’un remake dont l’œuvre originale est une référence du cinéma russe de SF (oui ça existe) dont le réalisateur est d’Andrei Tarkovsky. L’orignal dure près de 2 heures 40 minutes et son remake produit par James Cameron 1h30, la cible est telle le rednek ? Je précise que je n’ai pas lu le roman tiré de ce remake ni vu le film original, mais je pense néanmoins que le film est vraiment réussi. Ce n’est pas de la SF de blockbusters qui va en mettre plein la vue côté effets spéciaux, là nous somme dans le contre pied total. On utilise la SF pour une réflexion sur l’être humain et surtout sur l’amour et le sentiment amoureux. L’amour est il en fait une névrose, un acte égoïste, une peur irrationnelle pour ne pas être seul ? Le dernier film qui se posait un peu le même type de question est que je conseille fortement c’est « The Lobster ». Le spitch est vraiment intéressant George Clooney est un psy qui doit rejoindre des astronautes qui ont lancé un appel de détresse de leur vaisseau et qui apparemment ne peut être que l’unique homme de la situation. Pourquoi ? Parce que le vaisseau (quasiment fantôme) gravite autour de l’ « astre » Solaris, (attention partie spoil qui a la particularité lors du sommeil de ses passagers de créer un ersatz d’un proche défunt. Quelle réaction avoir dans ce cas précis ? On assiste alors à un match entre le rationnel et l’irrationnel pour le héros du film. L’enjeu est vraiment intéressant, j’aime quand la SF tend vers la philosophie ou la métaphysique comme dans le manga « Neon Genesis Evangelion ».Le space opéra l’a tellement emporté aujourd’hui il faut le dire. Coté réalisation, c’est vraiment bon, on a bien ce coté anxiogène, où la peur et la folie sont au rendez-vous. Les scènes se passant sur Terre sont vraiment pas mal, car on comprend que c’est un futur proche, mais l’environnement fait pas mal penser à « Blade Runner » via les manteaux des gens dans la rue, la pluie qui est souvent au rendez vous…. . Il y a aussi un dernier élément qui est assez rare dans la filmographie de George Clooney et que l’on retrouve uniquement dans un autre film de Steven Sodenberg « Hors d’atteinte », c’est l’érotisation au maximum de son corps. Peu d’acteur ont pu avoir cet aspect chez un réalisateur. 15 ans après l’avoir vu une première fois, j’ai trouvé que le film avait très bien vieilli et mérite d’être mieux apprécié.