Après avoir lu le premier tome de ce Dark Knight version Renaissance, une sensation étrange m'avait envahit. Une sensation d'incomplet. Le tome 1 était une sorte de "fourre-tout" de méchants et de bastons sans fioriture. En gros, Batman avance, tombe sur un lapin blanc, tape un ennemi connu et ça recommence. C'était sympathique à lire mais, à la fin, on n'en sort rien de marquant et c'est ce qui était dommage sur le premier tome.
Alors, quand est-il de ce seconde tome ?
Sa manière d'appréhender l'univers du Dark Knight diffère totalement du premier tome. Là ou l'on avait un enchainement d'ennemies, on n'en trouve qu'un seul ; Jonathan Crane allias L'Épouvantail.
En découle alors le seul point commun entre les deux tomes ; L'utilisation d'une des toxines de celui-ci.
Ainsi, dans ce tome, on obtient une confrontation entre ces deux personnages et on suivra en parallèle la jeunesse de Batman et celle de Crane afin de mieux comprendre leurs relations face à la "peur".
Crane est mis en avant et son histoire nous permet de mieux le comprendre lui et ses agissements. On ne va pas le pardonner pour autant mais au final, on arrive à faire preuve d'empathie pour ce personnage.
On a aussi une remise en question de Batman plutôt bien emmené ou celui-ci fini par comprendre qu'il s'éloigne de tout ceux qu'il aime et qu'il risque ainsi de tous les perdre. Sa relation avec Damian est ainsi mis en avant et reste un moment fort du tome.
On a au final un Batman violent et brutal (bat-grapin, quand tu nous tiens) et un univers très sombre tourné autour de la peur. Cependant, on a une évolution assez intéressante sur la psychologie de notre Chauve-souris et un ennemi vraiment très bien emmené et utilisé.
Petit point négatif : la relation de Crane et de la fillette est assez creuse. Même si je suppose que le but est de montrer que l'Épouvantail ressent encore des sentiments humains et qu'il lui manque ce qu'il n'a pas eu dans son enfance ; De l'affection.