Laudec a toujours fait en sorte de bien ancrer ses histoires dans l'époque qui s'y rattache. Ainsi, si les premiers albums font bien années 80-90 avec des jeans jusqu'au nombril et des permanentes à tous les étages, on sent bien l'an 2000 pointer le bout de son nez dans cet album. La mode n'est plus à la planche à roulettes mais plutôt aux rollers ; les voitures changent ; les GSM débarquent. Malheureusement le trait fin propre à l'époque de ses débuts a aussi laissé place à un trait plus commun, plus proche de celui de ses collègues du Spirou Magazine. Les tronches restent sympatoches, mais il manque un petit je ne sais quoi de personnel.
Côté histoires, Cauvin se montre à nouveau acide, tout au moins pour la deuxième moitié de l'album. En effet, le début est un peu mou, à l'instar des derniers tomes en date, alors que les derniers gags sont plus drôles, plus poussés et laissent ainsi une ouverture à un public plus mature.
Bref, "Cygne d'étang" remonte sur laquelle la série s'était empêtrée.