Bon, y'a un truc qui est sûr, c'est que pour chaque longue série de comics qui se doit de durer dans le temps, il faut toujours, par ci par là, un tome de transition. Que ce soit pour les longs runs de chez Marvel ou Dc, il y a toujours un tome, ou ne serait-ce qu'un épisode pour revenir à une situation un peu plus calme, un peu moins grave, bref, pour faire baisser la tension.
Et malheureusement, les volumes de transition sont souvent les moins intéressants d'une série. Et le pire, c'est que c'est parfaitement logique : si la tempête vient, autant nous faire goûter au calme pour en décupler l'effet. Et c'est exactement ce qui se passe ici : On tombe dans le bonheur pour mieux s'écraser contre le malheur.
Et contrairement à ce que j'ai pu vous faire croire, il s'en passe des choses, dans ce tome. Largement moins que dans le précédent ou le suivant, mais dire que tout est plat serait être de mauvaise fois.
En effet, on en apprend toujours plus sur les personnages, et les liens battis depuis le premier épisode de la série commence à être soumis à rude épreuve, notamment pour ce qui concerne un personnage important.
Ainsi, ce tome ci propose tout de même son cota de mort. Et pour ce qui est de écriture, force est de constater que le niveau ne baisse jamais. Au contraire, au fil des tomes, le style et l'imagination de Robert Kirkman prennent en maturité, si je puis l'écrire ainsi.
Une écriture qui baisse globalement en rythme, entrant en parfaite adéquation avec les événements qui se déroulent dans ce volume, et avec son but premier : calmer le récit pour que l'on se prenne le tome suivant en pleine gueule. Et franchement, c'est du grand art !