Ce tome regroupe les 5 épisodes de la minisérie du même nom. Pour les puristes de la continuité, il peut être lu après The Masters of Doom.


En 2009, Norman Osborn est devenu le chef de plusieurs agences responsables de la sécurité nationale des États Unis. Marvel a baptisé cet état de fait Dark Reign. Susan Richards a organisé le réaménagement du Baxter Building après la destruction d'une partie des étages d'habitation. Johnny Storm et Ben Grimm ont été réquisitionnés pour ranger et ils n'ont pas hésité un seul instant à s'installer dans un canapé pour papoter pendant qu'ils surveillent d'un oeil distrait les robots en train de faire tout le boulot. Red Richards a bien commencé à terminer l'installation des systèmes de sécurité, mais il lui est venu une idée en cours de route et il a préféré bricoler. Bref, Reed s'en va folâtrer entre les dimensions pour trouver des solutions à l'état chaotique du monde suite à Civil War et Secret Invasion. Suite à l'intrusion d'un escadron de HAMMER (l'organisation qui a remplacé le SHIELD) dans le Baxter Building, il se produit une coupure d'énergie dans le bâtiment qui projette Sue, Johnny et Ben dans des réalités alternatives inattendues. Heureusement Valeria et Franklin Richards sont rentrés à la maison et ils veillent au grain pour éviter que Norman Osborn ne s'empare des secrets du Baxter Building.


Ce tome correspond au galop d'essai du scénariste Jonathan Hickman sur les personnages avant de s'installer sur la série mensuelle à partir du tome Fantastic Four 1. Il s'agit donc pour lui de démontrer qu'il comprend les personnages et la dynamique de cette famille extraordinaire. Le lecteur retrouve donc un Reed Richards qui est plus génial que jamais avec comme objectif d'améliorer le sort de l'humanité. Son objectif est de tout résoudre en approchant les malheurs du monde comme des problèmes mathématiques. De ce coté là, sa nouvelle invention le place dans une position où il peut comparer le déroulement de l'histoire de la terre Marvel, à celui de terres parallèles. Hickamn trouve là une utilisation originale de ce concept. Afin de conserver un minimum d'action dans son récit, il envoie par là même les autres membres de la famille dans des situations conflictuelles aussi variées que brèves et sans conséquences : la préhistoire (ça fait toujours plaisir de croiser un dinosaure ou deux), un moyen âge de pacotille avec un embryon de lutte des classes, des flibustiers, le far-ouest, la seconde guerre mondiale et la guerre des Krees et des Skrulls. Enfin il prouve qu'il peut rendre crédible Valeria et Franklin dans une situation humoristique.


C'est Sean Chen qui se charge des illustrations dans un style un peu simplifié par rapport à d'habitude. Ses dessins sont très clairs, et il apporte un soin remarquable aux visages qui sont expressifs sans être exagérés. Pendant les 3 premiers épisodes, il dispose du temps nécessaire pour s'appliquer à créer des décors aboutis qui provoquent le degré d'immersion nécessaire pour croire à toutes ces réalités parallèles et toutes ces époques différentes. Dans les 2 derniers épisodes, il semble plus pressé et les décors en pâtissent, se réduisant parfois à de simples traits. Le résultat est plaisant à l'oeil et se lit très rapidement.


Le tome se termine avec 8 pages extraites du numéro spécial "Dark reign : the cabal" consacrées à Victor von Doom et Namor. Le scénario est également de Jonathan Hickman. Il réussit avec brio à expliquer de manière crédible pourquoi ces 2 monarques ont accepté de participer à la cabale de Norman Osborn. Les illustrations sont réalisées par Adi Granov (également dessinateur de Iron Man : Extremis). Il utilise toujours l'outil informatique pour réaliser des planches très séduisantes dans lesquelles les textures ressortent très bien (ainsi que l'absence de décors).


Pour un coup d'essai de Janathan Hickman, le résultat est agréable, même si le lecteur comprend bien qu'il s'agit d'une histoire sans grande conséquence servant de prologue à la suite.

Presence
6
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le 2 avr. 2020

Critique lue 67 fois

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