Nous voilà arrivé pour le 4ème (et avant-dernier normalement) tome de Mutafukaz. Les aventures d'Angelino et Vinz' sont toujours aussi folles, surtout maintenant qu'ils ont sauvé Willy des mains de la mafia russe. Dans le même temps, Dark Meat City est à feu et à sang, suite à une perte de contrôle du commando Z7, les troupes d'élites hybrides entre les humains et les aliens. Des aliens qui perdent petit à petit le pouvoir sur les humains, le président des Etats-Unis refusant de laisser tomber sa population. On n'oublie pas non plus les agents spéciaux, comme Crocodile, bien décidé à en découdre avec le gouvernement. Et ailleurs, des mystérieux catcheurs semblent être la dernière chance pour sauver l'humanité en construisant une fusée dans un ranch.
Bref, comme d'habitude avec Mutafukaz, on a un bordel pas possible.
Run maîtrise vraiment bien son sujet, et nous montre comment, finalement, Angelino et Vinz' ne sont que des grains de sables dans un énorme rouage et qu'ils ont beau être les personnages principaux, ils sont loin d'être les héros qui changent tout. Au contraire, ils sont assez perdu face à tout ce bordel et c'est la ville, la véritable héroïne, c'est les gens qui meurent, qui sont massacrés, mais aussi ceux qui se défendent et découvrent le sens de la moralité dans des moments tragiques.
Ce tome est très complet, c'est, le 0 excepté, le plus gros, celui qui a le plus a raconté. Il montre donc le développement de la crise à Dark Meat City. On se concentre vraiment dessus, sur tous les aspects, mais aussi sur les retombés que ça peut avoir immédiatement.
On voit aussi les catcheurs de Los Luchadores qui semblent bien être la dernière chance de vaincre les extra-terrestres, maintenant que ceux-ci ont décidé d'agir plus ouvertement, voir, plus dangereusement.
Et bien sur, on suit Angelino, Vinz' et Willy qui vont dans la maison de ce-dernier, alors que la ville est à feu et à sang.
Ce tome, en plus d'être splendide (du grand Run) parvient à ne pas donner l'impression au lecteur qu'il a tout dévoré trop vite. Je ne rentre pas dans les détails pour éviter de spoiler, mais on en a vraiment pour notre argent. Cette crise, à Dark Meat City, est le centre de l'histoire et est exploitée comme il se doit.
Après un tome 4 aussi explosif, aussi brulant, on ne peut qu'espérer lire rapidement le 5ème tome (ma critique est écrite en février, Mutafukaz tome 5 est actuellement en phase de finalisation d'encrage).