Des personnage spas à la hauteur de l'intrigue et de l'univers proposés

Lorsque j’ai découvert la preview de The Autumnlands, j’ai été aussitôt séduit par la promesse. Une histoire prometteuse, des dessins l’étant tout autant et un univers proche de la fantasy que j’adore tout particulièrement. De plus, Kurt Busiek, si je suis loin d’être un spécialiste, je n’ai même pas lu Astro City, est capable d’excellente histoire comme le Superman : Identité Secrète. C’est donc assez curieux que je me suis lancé dans cet ouvrage.


Dans un monde divisé entre Ceux Qui Vivent Au-Dessus et les tribus plus sauvages de la Plaine, la magie, garante de ce fragile équilibre, vacille. Pour la revitaliser, les plus grands mages se réunissent et, dans un dernier espoir, invoquent la prophétie du Sauveur. Malheureusement, la cérémonie provoque la chute de la cité et sa destruction. Réduits au niveau des peuples de la Plaine, à la merci de ceux qu’ils méprisaient jusqu’ici, la société nantie se relève et découvre, stupéfaite, l’apparition du prophète tant espéré…
(Contient les épisodes #1 à 6)


Premières choses, les dessins. Au premier coup d’œil, j’avoue avoir été un petit peu sceptique. Mais une fois le livre en mains, une fois les premières pages tournées, on est complètement immergé dans ce monde merveilleux et sauvage, où la magie règne et imprègne la nature. Les personnages sont vraiment sympas, ces animaux ont d’excellents designs, ont un beau rendu. Petit bémol, peut-être, pour le seul humain de l’histoire.
C’est la première fois que je découvre ce Benjamin Dewey, et j’aime assez ce qu’il propose. Tout n’est pas parfait, petite impression de statisme de temps à autre, des traits plus incertains lorsqu’on s’éloigne à l’arrière-plan. Le tout est magnifiquement rendu par les couleurs de Jordie Bellaire.
Autre petit point négatif, l’absence de bulle dans certaines pages. Si l’effet esthétique est immédiat, on ne capte pas toujours, de suite, qui parle.


Le monde de The Autumnlands est divisé en deux. En haut, les privilégiés, les magiciens, dans leurs cités volantes pleine de luxe et d’opulence. En bas, les autres, les moins cultivés, les pauvres, ceux qui triment pour découvrir la magie mais ne savent pas l’utiliser.
Au moment où commence le premier tome, la magie se meurt. Malgré les palabres, les discussions, les faux-semblants, les envies de ne pas reconnaître le problème, c’est un constat. Et une des rares solutions va être proposée par Gharta de Dhaiir, une laie farfelue et ayant pas mal de soucis avec le protocole. Ce qui fait d’elle un personnage mis un peu à l’écart des autres.
Pour elle la solution consiste en des sorts tous plus compliqués les uns que les autres, visant à « kidnapper » dans le passé le Grand Champion, celui par qui a été libéré la magie.


Si tous crient au scandale, à la folie, pour ne pas dire l’hérésie en public, nombreux sont ceux, en privé, à la suivre et tenter le coup. Hélas, si le sort accouche de quelque chose, si quelqu’un a bien été « volé » au passé, les sorts provoquent la chute de la cité, et les rares survivants se retrouvent à la merci de Sept-Coups et son armée de bisons ! C’est à ce moment qu’apparaît un homme, nu, recouvert de sang et qui en fait gicler davantage en tuant les bisons !


Les survivants se divisent en deux camps, ceux croyant que cet être sans poil, sans écaille, sans plume est le Grand Champion, d’autres pensant qu’ils n’auraient jamais dû écouter Gharta. On trouve à la tête de ceux-ci, Sandorst de Samia, un hibou. Et alors que leur vie, à tous, est en danger, que seul l’humain semble apte à les défendre, malgré ses techniques barbares et sauvages, ils préfèrent se diviser, se tromper et ne penser qu’à leur gloire personnelle !


Et au moment crucial face aux bisons, les visages se révèlent sous leur vrai jour et tout par en sucette ! Tout le monde doute, tout le monde est broyé par les événements, dont Dusty, un terrier, personnage central de l’histoire, qui ne sait plus qui croire, qui ne sait plus que croire.


Bref, un premier tome sympathique mais qui ne convainc pas totalement. J’aime l’univers, la magie, le mystère qui entoure cet humain, mais les personnages ne dégagent rien, ne m’intéressent pas, ne me véhiculent aucune émotion. C’est vraiment dommage. L’intrigue capte l’attention, mais les personnages n’arrivent pas à la retenir.

Romain_Bouvet
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le 12 nov. 2016

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Romain Bouvet

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