Basé dans le milieu carcéral, le manga Deadlock a le mérite de l’originalité : des personnages intrigants, un milieu hostile fidèlement retranscrit, une logique de clans qui s’opposent et qui protègent. Autant d’ingrédients plutôt réalistes retranscrits ici avec beaucoup de précisions. De même, et c’est plutôt rare pour le souligner, la problématique de la sexualité des détenus tout comme ses thèmes liés à l’homosexualité, font de ce manga (classé comme Yaoï), une oeuvre réservée à un public averti. L’ensemble fonctionne plutôt bien et reste subtil. Les stratégies se mettent ici progressivement en place et parviennent à susciter la curiosité du lecteur. Les personnages, même s’ils apparaissent peut-être trop joliment dessinés, sont en revanche bien travaillés et tout en nuances. Difficile donc de se faire une opinion définitive sur chacun d’eux à la lecture de ce premier tome, mais c’est pour mieux susciter l’envie de découvrir les prochains. Un pari réussi pour une lecture qui a été pour ma part atypique mais que je ne regrette pas d’avoir découvert. Une belle surprise, ici mise en bulles par la talentueuse Takashina Yuu, qui parvient, à travers un mouvement fluide et précis, à rendre vivants ses personnages. Une oeuvre que je vous invite à découvrir si vous êtes curieux de nouveautés et amateurs de mangas atypiques aux personnages insaisissables et plutôt attachants.
http://leblogdeyuko.wordpress.com/2016/03/04/deadlock-tome-1-de-saki-aida-et-yuh-takashina/