Deadpool Corps par Ninesisters
Une armée de Deadpool, voilà bien une idée qui fait peur ; il est déjà ingérable – pour ses auteurs comme pour ses ennemis – seul, mais alors à plusieurs, cela fait craindre le pire, donc le meilleur pour le lecteur qui a soif des aventures du personnage le plus dérangé de Marvel Comics.
Dans son périple, Deadpool va rencontrer Lady Deadpool, Kidpool, Dogpool, et Headpool, des alter-égos (dont deux déjà croisés dans d'autres histoires) aussi cinglés et dangereux qu'il peut l'être. Le comics est bâti d'une manière très simple : un personnage = un chapitre, puis nous découvrons leur aventure en groupe.
Rien de mirobolant dans les chapitres consacrés aux nouveaux Deadpool : nous les voyons chacun dans leur environnement « quotidien », jusqu'à l'arrivée du Deadpool principal qui les emmène vers un autre monde. Chacun est traité par un dessinateur différent, et donne l'occasion de changer de concept : Lady Deadpool vit dans un monde faschiste qu'elle combat contre rémunération, Kidpool s'amuse à embêter son camarade de classe Scott Summers à l'orphelinat Xavier, Dogpool a été adopté en tant que phénômène de foire, et Headpool se retrouve dans le laboratoire d'un savant fou.
Assez vite redondant, cet album manque d'intérêt ; il ne s'agit vraiment que d'une présentation des personnages, et cela ne va pas plus loin. Deadpool Corps étant une mini-série de 12 numéros, cette introduction est importante mais pas foncièrement passionnante, il ne pourra être vraiment considéré que lorsque la suite sera disponible, et que la véritable mission des Deadpool nous sera révélée. En attendant, restent tout de même la bonne humeur des personnages, leur folie profonde, et une certaine tendance à briser le 4ème mur et à prononcer des phrases aussi délirantes que : « nous ne risquons pas de nous lancer dans une relation auto-incestueuse transdimensionnelle ? »
Pour lui-même, l'album n'est pas mémorable.