A ceux qui n'ont guère apprécié ledit comic dont nous allons parler aujourd'hui, ma note pourra paraître quelque peu intense, on point d'en perdre sûrement, à leurs yeux, toute crédibilité. Mais laissez moi argumenter, avancer mon avis plus en avant; en espérant que mon article vous incitera à partir explorer les contrées de cet ultime épisode de la trilogie du Massacre, tenue avec talent par un Cullen Bunn qui avait pourtant si mal commencé.
Rappelez vous de "Deadpool massacre l'univers Marvel"; c'était pas tip-top. Vraiment pas. La suite, elle, était largement meilleure; avec "Deadpool massacre les classiques", le type avait conquis mon intérêt. Sérieusement. Et voilà qu'il termine sa trilogie dans un coup de grâce ( le mot est exagéré, je le reconnais ), dans une apothéose d'action comme de connerie. Alors oui, ça reste du simpliste, mais quand même, c'est du simpliste génial et complexe. Paradoxal, dites-vous?
La magie de l'oeuvre réside, premièrement dans ses dessins très convaincants; magnifiques, bien détaillés et parfaitement en accord avec l'esprit des comics Deadpool. Vient s'y ajouter une écriture encore meilleure, et bien plus plaisante que pour le premier tome, par exemple. Bon, ça reprend la qualité du numéro précédent contre les classiques de la littérature anglaise, alors bon, forcément que c'en est très convaincant.
Le grand humour de l'oeuvre se compile à de sacrées façons de casser le rythme et les tons même du comic; la mise en abîme est parfaite, et le résultat aussi cohérent que fantastique. L'arrivée du Deadpool Corps est, dans le genre, simplement géniale, devenant, dès l'introduction, un classique du genre débile.
A la fois drôle et touchant, ce "Deadpool massacre Deadpool" est une sacrée prouesse de la part de son auteur, Cullen Bunn; le type nous pont un sacré résultat, un truc à la hauteur de toutes les attentes. Le scénar lui-même envoie du patté à la grand mère, s'avérant extrêmement bien pensé : le mec va à fond dans son délire, et ce sans trouver de réelle faille dans son travail. C'est justement dans le fait que Bunn s'assume complètement qu'il rend son oeuvre crédible aux yeux du lecteur.
A noter également une histoire en bonus elle-même très bonne, avec une écriture ainsi qu'un humour qui relèvent du génie stupide. Seules l'atmosphère et son aspect graphique surprennent à première vue, car diamétralement opposé à ce qui s'était précédemment trouvé dans le numéro. Dommage, ça casse un peu le délire, mais la qualité reste prodigieuse. A lire, il en vaut largement le coup.