Le tome s’ouvre sur une situation plutôt sombre, Deathco chassant une ordure de première du nom de Hiroshi Tomita. Cet escroc propose à certains criminels de « disparaitre » pour refaire leur vie sur une île paradisiaque en échange de sommes d’argent très conséquentes. En réalité celui-ci endort ses victimes sur le bateau et les jette aux requins. Un peu plus noir, avec un humour mieux intégré, le délicat mélange horreur – comique est mieux maitrisé que dans le volume 1. Cette fois-ci, cet humour n’a pas tendance à désamorcer les situations de tension. Au contraire, il ne fait que souligner le côté effrayant et malsain des situations. En accord avec cette volonté de double ton, Deathko se lâche complètement sur ses jouets mortels et les meurtres sont d’une violente inventivité. De plus, le mystère planant sur cet univers et sur «la guilde » est toujours central, souligné par l’ambiance que donne ce style graphique noir-blanc si particulier.
Ce volume 2 présente également de façon plus détaillée ses personnages récurrents. On peut par exemple citer Lee, le chauffeur de « madame », qui emmène et ramène Deathko lors de ses missions. Ce personnage au style vampirique, vouant un véritable culte a cette « madame », a d’intéressant le fait qu’il déteste notre petite gothique, la trouvant sans classe et sans valeur. Pervers et ronchon, la haine qu’il éprouve à l‘égard de Deathko nous offre des répliques assez cinglantes et des situations plutôt drôles. On va également suivre quelques autres personnages sympathiques comme superskull et hyperskull, personnages en décalage complet avec l’univers sombre et noir de l’assassinat, apportant leur touche d’humour. Par contre s’il y a bien des personnages sans grand intérêts et dont le décalage par rapport à la situation n’apporte rien, ce sont bien les pom-pom-girls Queen, Bee et Dead. Queen, la chef des pom-pom-girls, gamine gâtée et richissime, est un cliché sur patte, tant sur le design que sur le background. On n’admet pas une seconde qu’elle puisse être une reaper. Tout un chapitre sur elle… c’est beaucoup trop à mon goût.
Conclusion : Dans la même lignée que le premier tome, Deathco se laisse toujours lire avec un certain plaisir. Avec quelques améliorations et affirmations du ton que veut donner l’auteur a son manga, l’ambiance se précise et notre immersion avec. On pourra quand même déplorer tout un chapitre « dans la vie d’une reaper pom-pom-girl » sans intérêt.