Une de mes sagas préférées. Peut-être parce que ce fut la première que j'ai lu lorsque j'ai commencé l'univers DC. Et peut-être parce que ce fut l'équivalent de plonger tête la première dans la piscine sans même savoir nager. Certains l'ont peut-être déjà dit : lire Blackest Night nécessite une connaissance de l'univers DC. Et je me sens chanceux d'avoir pu le lire l'esprit vierge de ces connaissances, et d'avoir pu redécouvrir ce titre après lecture de nombreux autres titres DC. Il faut également préciser que Blackest Night chez Urban, fut disponible avant la sortie des titres Green Lantern les précédant. Geoff Johns réalisa un long (et excellent) run qui avançait pas à pas vers cet événement qui bouleversa l'univers DC. Je tiens également à dire que contrairement à l'édition américaine, Urban a eu la bonne idée de fusionner les titres de Blackest Night, Blackest night : Green Lantern, et autres récits autour de cet événement afin de nous donner un tout cohérent. La lecture française est à mon goût bien plus agréable et efficace à lire que son équivalent original, nécessitant de lire plusieurs titres en parallèle.
Ainsi, à blanc, il reste possible d'accéder au titre. Certes, c'est compliqué, nous nageons dans la semoule, mais au final, cela m'a permis de découvrir des personnages dont j'ignorais tout de l'univers DC : Atom, Mera, Flash (qui à l'époque ne disposait que de très peu de titres disponibles en édition française), tout l'univers Green Lantern et leurs homologues colorés (on aime ou on déteste, perso j'ai accroché). A la relecture, nous ne pouvons qu'admirer la passion des auteurs de ce récit. Nous sommes mitraillettés de références. Il faut dire que le pitch aide : après de nombreux événements, un nouveau corps de Lantern se lève : les Black Lantern. Guidés par Nekron, ces derniers utilisent les morts comme support pour leur armée. Ainsi, nous avons le droit à une rétrospective de tous les personnages décédés dans l'univers DC depuis son commencement. Ca fait beaucoup, beaucoup de choses à connaître.
En pleine mode Zombie, cet événement DC semble ne pas chasser l'originalité. Mais le fonctionnement des Black Lantern reste différent du zombie classique. Ayant accès à tous les souvenirs de chaque héros ou ennemis tombés au combat, les ennemis n'hésitent pas à manipuler leurs victimes afin de leur asséner un coup fatal. C'est un brise-coeur de voir certains héros adorés de leur vivant, devenir des êtres répugnants et manipulateurs. Nous ne pouvons qu'imaginer ce que ressentent nos héros de papier.
Cette première partie nous permet surtout de mettre en place les pions de ce récit. Green Lantern et Flash (un Barry Allen fraîchement ressuscité) sont les deux grandes stars du récit, accompagnés par Atom et Mera. Les premiers chapitres permet de comprendre comment les Black Lantern, guidés par Black Hand surgissent des entrailles de la Terre, et du cosmos. Egalement, le passage où les gardiens de l'univers sont mis hors d'état de nuire est toujours obligé. Ensuite, c'est la pagaille qui commence, le début du raz-de-marée.
Contrairement à certaines crises, si ce récit est chaotique, il reste néanmoins très clair à suivre. Il faut néanmoins être clair, c'est la guerre entre les morts et les vivants. Chaque page, chaque case, alterne d'un héros à l'autre, référence d'une story-line à l'autre. Il est donc nécessaire de rester bien accroché et de ne pas perdre le fil.
(Suite de la critique dans le tome 2)