Si je ne connaissais ni Fabien Nury, ni Sylvain Vallée, force est de constater que les deux bougres possèdent un indéniable talent. Katanga sort de l'ordinaire et brille par de multiples qualités.
Fatch c'est bô. Avec une identité visuelle hors pair. En plus de nous faire voyager, Sylvain Vallée nous délecte de son style avec des gueules qui affichent pleinement leur personnalité. Très utile quand on fait graviter un grand nombre de personnages, que ce soit Charlie, Armand Orsini, Cantor, Forthys, Ropagnol, Latinis ou Gheysel, on s'y retrouve assez vite et c'est plaisant.
Fatch c'est bien écrit! La BD a la bonne idée de librement s'inspirer de faits historique en nous livrant un intrigue dénuée de tout manichéisme. Dehors les méchants esclavagistes contre les gentils esclaves. Ici, tout le monde ment, manipule ou du moins croit manipuler les autres pour arriver à ses fins ce qui donne un savoureux cocktail d'intrigue politique cousue d'action.
Fatch la violence est crue, mais elle n'est jamais gratuite. Elle me semble toujours justifié par l'intrigue.
Par ailleurs, la construction dynamique de la BD reste aussi un atout selon moi. Notamment avec cette introduction qui nous permet de découvrir Charlie, un domestique plus intelligent qu'il n'y parait et qui en joue. De plus, j'apprécie aussi le récit entre coupé de lettres confidentielles qui permettent intelligemment de faire avancer le récit en le gardant dynamique. C'est propre.
Bref une belle découverte que je recommande. Merci papa de me l'avoir prêté.