La généalogie des Joestar est définitivement bien surprenante. Le fils né d'une infidélité de Joseph s'appelle Josuke Higashikata. Un enfant qui grandit sans père au sein de sa petite ville japonaise. Pas étonnant de le voir alors revêtir un look Furyo et pourtant elle ne reflète pas sa gentillesse et sa bonté digne de son ancêtre et qui définira son stand. On se demande dès le début comment on pourra suivre des combats avec un stand qui répare. C'est bien mal connaître Araki qui nous réserve plus que jamais des combats plus intenses et psychologiques qu'avant. La mythologie de la saga s'étoffe également avec les flèches qui se baladent dans toute la ville. On garde la formule de course poursuite mais avec une structure plus labyrinthique. Le dessin évolue encore pour définir l'identité de la partie et les persos ont des design plus stylisé que jamais. Moins de muscles, plus de glamour.
Le récit s'étoffe enfin, oublions la relative vacuité de la trame de la partie 3. Cette fois on ne bouge pas, on reste à Morio et on suit des personnages tous plus frappadingues les uns que les autres. Des secrets se cachent dans cette ville, un serial killer rôde, l'enquête se mélange à la tranche de vie. Messieurs-dames, vous êtes bien dans Twin Peaks version Jojo. Chaque lieu de la ville pourra faire l'objet d'un stand, mauvais ou non. Araki n'hésite pas à jouer avec nos attentes et avec les codes pour créer des situations plus étranges et drôles que jamais. Puis au milieu de tout ça, Yoshikage Kira se dévoile et on découvre le plus grand méchant de l'histoire. Araki nous dépeint le psychopathe parfait, un serial killer voulant à tout prix avoir sa petit vie tranquille et soulager ses pulsions passagères de temps en temps avec ses diverses manières criante de réalisme. Son stand n'est pas en reste tant il est puissant et dangereux.
Diamond is Unbreakable est plus mystérieux et prenant qu'avant, toute la deuxième partie du mange est d'une intensité folle. Là où la sensation de fin du monde se faisait ressentir globalement avec Dio, ici le récit qui serait classé de "fait divers" dans les journaux n'en est pas moins aussi tragique et bouleversant. C'est la fin d'un monde.