Lorsqu’on parle de Mangas, il y a une série qui revient sans cesse dans l’esprit de tous. Que l’on ait lu Dragon Ball ou non, la série d’Akira Toriyama, lancée en 1984 (déjà ! …) est sans aucun doute la saga la plus célèbre du genre. En France, c’est dans les années 90 que le manga a connu son expansion la plus impressionnante, notamment grâce aux éditions Glénat et à la série Akira. Pourtant, Dragon Ball a su, au même titre que One Piece, insuffler le succès du genre en Europe et dans notre pays, et perdurer son succès encore aujourd’hui. D’un point de vue plus personnel, étant un grand fan de comics, ce n’est pas Batman mais Dragon Ball qui a d’abord participé, alors que j’étais encore très jeune, à ma passion. Je ne peux compter le nombre de dessins de Végéta que j’ai réalisé, le nombre de figurines que j’ai en ma possession, ni le nombre d’heures de bonheur que j’ai eu en lisant et relisant les 42 tomes de la saga. Et aujourd’hui, alors que la nouvelle série Dragon Ball Super est en cours, je retrouve une certaine nostalgie lorsque je regarde les animés, et apprécie autant qu’avant l’œuvre de Toriyama. Dragon Ball est intemporel, et fait voyager à travers le Japon les petits, les ados et les grands, en leur offrant des personnages attachants, des sagas passionnantes et un univers étendu tout aussi réussi.
Mais alors, à quoi sert cet critique, si ce n’est à encenser Dragon Ball ? Eh bien, à tous les nostalgiques, mais aussi à tous les non-initiés, à ceux qui hésitent depuis longtemps à commencer Dragon Ball, à tous ceux qui critiquent la série sans l’avoir lu, lui préférant Naruto ou One Piece sans chercher à comparer (oui ça existe), je vais tenter de vous remémorer, de vous donner envie de découvrir, de vous convaincre, de vous montrer l’étendue du chef-d’œuvre de Toriyama, pour que peut-être vous puissiez retomber dans la joie de tourner les pages d’une aventure extraordinaire.
On suit l’histoire de Son Goku, un enfant doté d’une force extraordinaire possédant une queue de singe, vivant à la campagne seul après la mort de son grand-père Son Gohan. Son grand-père lui a laissé une Dragon Ball, une boule à quatre étoiles, qui, associée aux six autres, a le pouvoir d’invoquer Shenron, le dragon légendaire, pour exaucer un souhait. C’est cette Dragon Ball qui va attirer Bulma, une scientifique à la recherche des Dragon Ball, jusqu’à Goku. Bulma représente tout ce que Goku ignore, la modernité, la vie en société, la gent féminine, et son voyage initiatique, à la quête des Dragon Ball, va alors commencer. Ce premier arc est probablement le plus populaire de l’univers entier Dragon Ball. Inspiré de la légende japonaise du Roi-Singe, que l’on connaît plus généralement sous le nom de « La pérégrination vers l’Ouest », Goku est l’incarnation de la bonté, de la candeur et de l’innocence. Suivre sa découverte du monde, ses premières interactions sociales, est vraiment plaisant, non seulement car on a l’impression de tout découvrir en étant à côté de lui, mais aussi car l’univers lui-même est très réussi. Les personnages, Bulma, Yamcha, l’armée du Ruban Rouge, le roi Piccolo, Tao-Paï-Paï, Karin, Krilin, Tortue Géniale et j’en passe… sont tous excellents, bien développés et inoubliables, quel que soit leur niveau d’action.
Personnellement, c’est l’arc des Saiyans et de Freezer que je trouve incroyablement parfait. Après avoir rencontré Tien Shinan, Chaozu au tournoi d’arts martiaux, Goku revient quelques années plus tard à Kame House pour présenter à ses amis son fils qu’il a nommé comme son grand-père : Son Gohan. Là, il est interrompu par Radditz, un Saiyan, survivant d’une race décimée, dont Goku est également l’un des rescapés. Radditz se présente comme le frère de Goku, et va enlever Gohan pour lui faire entendre raison. Cet évènement signale le début de la saga des Saiyans et de Freezer. Végéta, Nappa, le voyage vers la planète Namek, le combat contre Freezer et la transformation de Goku en Super Saiyan… Que de souvenirs.
Vous le savez si vous lisez mes critiques et articles (roadtripculturesa.wordpress.com), j’ai toujours préféré les méchants aux héros. Bien que j’aime beaucoup les héros de Dragon Ball, je dois admettre que les méchants de cette série figurent parmi les meilleurs méchants de bande dessinée/comics/mangas que j’ai lu. Végéta et Freezer sont deux de mes personnages favoris tout univers confondus, tant leur développement est poussé, et tant on en vient à les détester ou à en être fascinés. Et là est également la force des arcs suivant l’enfance de Goku. On connaît Goku par cœur. On connaît sa psychologie, comment il pense, on connaît sa naïveté et sa gentillesse. Ainsi, il n’est pas nécessaire de le développer encore plus, et Akira Toriyama en profite pour nous introduire à un univers encore plus immense que ce à quoi on pouvait imaginer. Le développement n’étant plus nécessaire sur Goku, il le passe à Végéta, à Freezer, à Gohan, à Piccolo… Sur Namek, Goku est absent pour la plupart des aventures de Krilin, Gohan, Bulma et Végéta. On donne le temps aux personnages, on leur donne une chance d’être des figures importantes, de voir leurs sphères personnelles, leurs psychologies développées, au même titre que Goku.
C’est pour cela que j’adore cette série. Aujourd’hui, on ne prend plus le temps, dans les sagas de ce type, mangas ou autres, d’apporter un développement, de faire porter un message aux personnages. Ici, c’est tout le contraire. Chaque rôle, chaque détail a son importance, et on en découvre à chaque relecture, pour ensuite imaginer ce qui n’est pas raconté. Dragon Ball est un tremplin unique pour notre imagination. Vous pouvez demander à des dizaines et des dizaines de fans de Dragon Ball quel est leur personnage favori, vous aurez des dizaines de réponses différentes.