C'était l'histoire d'un mec qui avait un simple concept de tournoi réunissant des univers parallèles pour relancer la passion de Dragon Ball (simplement redonner leur dose de drogue aux fans les plus férus de ce qui tombe sous cette licence).
Ce que ceux qui voyaient ca, de loin et ricanaient de voir un autre truc ignoble de l'internet émergé, ne comprenaient pas c'est que... justement... c'était en train d'émerger... par la pertinence considérable d'un véritable amoureux, et pas fanatique, ayant pris au corps l'essence de ce qui faisait autant rêver les gens les plus accrochés à quelque chose qu'ils ont élevé au rang de mythe par leur ferveur.
On a un simple tournoi avec moults combattants sans éliminatoires, nous prévenant que chaque personnage a son importance (même les spectateurs, et ceux qui n'ont pas été conviés par leur envie, ou repoussés par la mort, et que l'on montrera par des flash-backs).
Sauf que cette fois on va faire se confronter des gens contre eux-mêmes pour que leur évolution soit exponentielle, je ne veux pas forcément dire là contre leur double d'une autre dimension mais directement, sans détours aucun, contre leurs frustrations, leurs regrets, leurs rancœurs, leurs échecs.... leur passé : cette abattement que les choses auraient pu se passer si différemment, à un battement de cil près, alors qu'ils ont déjà tant souffert juste pour avoir leur paix.
Beaucoup de choses sont intéressantes dans les développement de ces univers, tout ca tout en passant par les possibilités narratives de puissance démentielle, ce qui donne un pouvoir émotionnel dingue à cette œuvre.
Ce nouvel auteur a bien saisi que par sa simplicité, mais en fait sa richesse pas assez utilisée, Dragon Ball était une espèce d'énorme ordinateur avec que du code d'origine très malléable et qu'on pouvait facilement en retourner ses défauts de conception basique pour en faire de vrais approfondissements enrichissants.
Démultiplier l'œuvre source en versions différentes pour rendre le truc génial, intéressant que quelque chose que beaucoup ne trouvait à la base que stupide en augmentant les possibilités de bourrinage.
Alors que justement, en multipliant les coups de burin sur la sculpture, on augmente considérablement les confrontations entre les différents angles pour avoir toutes les figures les plus taillées qui soient.
La bouillie dragonballesque s'est éclaircie, pour devenir quelque chose qui a maturé, sans devenir adulte mais plus intelligible.
Comme si on avait saisi la substance d'un monde, d'émotions, d'aspirations pour en faire quelque chose de structuré et de lisible : les sentiments intrinsèques de lieux compréhensible explicitement dans un livre.
Dragon Ball, Multiverse, un voyage en occident.
Ce que j'apprécie particulièrement dans cette publication gratuite c'est que chaque interaction entre les intervenants est tellement bien choisie. Il faut être concis pour que les lecteurs ne se lassent pas vu qu'ils doivent déjà beaucoup attendre alors toutes les pensées sont synthétisées en quelques échanges précis qui ne rendent pas ca bâclé mais justement extrêmement puissant : des géants qui ne parlent que peu alors qu'ils font des choses démesurément folles, peu importe son univers et sa position dans le temps.
Il n'y a pas besoin de blabla, tout le monde sait pourquoi il est là, tout le monde sait qui est qui au premier regard.
Les derniers combats pour les Dragon Ball peuvent commencer.
C'est à chaque fois le même univers (en substance) mais formulé de manière différente, alors on reste attaché à tout le monde peu importe les différentes versions des personnages : quand on passe de nos protagonistes habituels à d'autres, on est toujours en terrain connu presque comme si ca n'avait juste été que des possibilités non exploitées d'alors.
Au final la trame de Dragon Ball a toujours été tellement fine et pourtant si riche qu'on peut la réécrire de 20 manière différentes qu'on s'en lasse pas.
Oeuvre incitant le plus à la rêverie de tout les temps.
Critique approfondie :
Comme je suis un fan inconditionnel, je vais parler plus longuement des personnages et univers.
L'univers 1 : on a rendu le principe de dieux vraiment utiles par leur rôle dans le tournoi alors qu'avant c'était juste un prétexte pour donner un power-up ridicule à Gohan, et ils peuvent même etre vu comme attachant comme ils sont intervenus dans leur univers et ont montré qu'ils pouvaient avoir un cœur comme un humain (ou saiyan).
L'univers 2 : un plaisir coupable de fan de rajouter tous les personnages inventés par Toriyama, même ceux de jeux-vidéo.... En vrai ils leur ont même trouver des adversaires intéressants durant le tournoi pour créer de belles dichotomies.
L'univers 3 : on a là une des parties d'univers les mieux construites au niveau narratif de tout les temps, autant au niveau du tournoi que des flash-backs (je préfère ne pas vous spoiler).
L'univers 4 : sa simple omnipotence réalisée fait de lui un personnage immensément profond et fascinant : l'univers entier glisse sur son existence tellement on ne peut l'atteindre, heureusement que le multivers est encore plus grand !
L'univers 5 : le problème des 3 pages par semaine peut devenir une force quand on est vraiment fan de quelque chose : le manque couplée à l'assiduité créent une intensité quintuplé dans ce que l'on lit (un homme a dit un jour : "on vit 5 fois plus grâce à internet"). Quelque chose n'aura jamais paru aussi intriguant que ce vieux avec sa fumée noire (prend ca dans ta gueule Lost).
L'univers 6 : premier univers à montrer directement la profonde injustice d'un monde ou les héros ont été battus.
L'univers 7 : univers le plus triste avec un autre être solitaire et omnipotent (à croire que l'un ne va pas sans l'autre). Tout un peuple a du s'évaporer en ne gardant qu'un guerrier seul, fusion de tout leur pouvoir, pour éviter de.............disparaitre............, sans jamais pouvoir avoir de descendance ou de résurrection......
Ainsi est né la créature la plus tragique de tout le multivers, voire de toutes les fictions...
Le dessin type BD d'héroic-fantasy sévère dans ses flash-backs rend magnifiquement hommage au meilleur personnage de cette fan-fiction.
Repose en paix le peuple Namek, le plus sage de tout les temps mort dans beaucoup trop d'univers.
L'univers 8 : l'existence même de cette possibilité rend ce webmanga si horrible : la tyrannie universelle accomplie sans possibilité de rédemption, l'enfer qui guette ta vie à chaque seconde.
L'univers 9 : celui là c'est l'inverse, celui qui inspire le plus l'espoir, qu'avec tes petits bras, un peu de jugeote et de l'entrainement tu peux arriver à tout, et montre que les versions plus proche de l'officielle et violentes ne sont qu'un mensonge de la société de divertissement.
L'univers 10 : celui le plus dispensable pour montrer que c'est certainement un des tournoi les plus puissant qu'il pourrait y avoir dans de nombreux imaginaires actuelles.
L'univers 11 : Pareil que l'univers 8. Voir ce petit diablotin frippé encore vie te retourne les entrailles.
L'univers 12 : Trunks du Futur ! Evidemment, le don juan des dames, accompagné de son animal de compagnie robotisé (je rigole...... ou pas). Sa simple présence était déjà en soi du fan service il y'a 30 ans et bien ca l'est toujours, j'avouerai ne pas trouver ce qu'il apporte réellement à tout ca.
L'univers 13 : Toute la cruauté des saiyans de l'univers 3 sauf que là on la montre clairement en plus de rendre le personnage de Son Goku absolument terrifiant si il n'était pas devenu humain.
L'univers 14 : Pareil que l'univers 12 sauf qu'on tente un développement sur les cyborgs et sur Yamcha de l'univers 9.
L'univers 15 : N'a pas révélé son utilité pour l'instant (même si je pense l'avoir trouvé mais dans tous les cas je spoil pas un truc qui arrive aussi tard dans une œuvre).
L'univers 16 : Vegetto et Bra, on tente des questionnements sur leurs personnalités et puissance ainsi que leurs interactions avec leur famille et univers : ca peut être parfois gentillet, souvent maladroits et vains.
Je me permets une réflexion inintéressante, mais une fusion ne devrait pas être stérile ? Je veux dire autant au niveau scientifique (l'ADN ne se module pas aussi facilement) que de cohérence d'univers : si elle se reproduit l'enfant est ultra puissant, ca veut dire que y'aura toujours une engeance avec un gène trop puissant par rapport au monde dans lequel elle vit et qui va forcément fortement le déséquilibrer par toutes ses descendances dans le futur.
L'univers 17 : Cell, révélation encore plus cruelle que les autres à ce stade, le moment il a survécu est aussi le moment le plus triste de tout Dragon Ball, dans la vie tout peut tellement se jouer à si peu...
L'univers 18 : nos héros ! Uub, Goku et Vegeta, un peu de développement et de flex de pouvoirs, rien de bien novateur.
L'univers 19 : peuple inventé de toute pièce, je suppose qu'il fallait mettre des mecs qui se battent essentiellement avec des armes et aussi en inventé un totalement (leur histoire est tragique mais vraiment pas original).
L'univers 20 : pas de commentaire sur le mal absolu, les émotions ultimes proportionnelles à la puissance infinie qu'il peut dégager.