ni plus ni moins.
Ces gouffres sans fond, cette nuit quasi perpétuelle, ces colonnes de feu, ces fleuves de lave, ce néant à perte de vue, cette destruction et désolation générale étalées sur 2000 pages... l'auteur est allé vraiment très loin dans ce qu'il a souhaité proposé de sa version de l'enfer sur terre, trip existentiel, surréaliste et immersif au point que, et c'est ce qui fait de la série un page turner, on souhaite avancer comme les survivants dans l'espoir de découvrir enfin et peut-être, quelque part, quelque chose qui ait survécu.
La dimension psychologique est une demi-réussite: si les ultimes soubresauts (l'apparition des Dragon head, le discours sur la peur et la volte face de Nimura) sont relativement dispensables, en revanche le sentiment de solitude qui accable les personnages est palpable.
Bref, c'est une grande oeuvre, dantesque, qui frappe dans l'intime, et ce n'est certainement pas ces quelques mots qui en rendront compte.