Dragon Head, Seinen Japonais démarré en 1995, nous place des le début dans la tête de trois étudiants aux comportements psychologiques complètement différents. Teru le héros de base, Ako la jeune vierge apeurée, et mon préféré, Nobuo le garçon complètement ravagé et au comportement suicidaire.
L'histoire démarre sans (sushi), où un train censé ramener un groupe d'étudiants chez eux déraille sous un tunnel suite à un mystérieux accident. Les trois mioches cité ci-dessus seront les seuls survivants, avec comme unique compagnon : l'obscurité. S'ensuit alors une lutte animal, ou les gosses devront survivre à travers des environnements claustrophobiques, des situations désespérées, et feront connaissances avec des êtres humains qui n'ont finalement d'humain que le nom. Le pire ennemie de l'homme ne serait-il pas lui-même ?
A travers la lecture de ces 10 tomes, Minetaro Mochizuki nous prouve que l'on peut encore ressentir de la peur rien qu'à travers un manga. Les adeptes du survivalisme y trouveront leur compte, et le travail très précis que met l'auteur à représenter les décors aide particulièrement à l'immersion. (Avec cependant quelques scènes fouillis)
Néanmoins, la narration est à délimiter en deux grosses parties. Les trois premiers tomes sont à mon sens la quintessence de la peur du noir que chaque humain est amené à ressentir au cour de sa vie. Et la suite est une quête assez longue et introspective sur la place de l'être humain sur Terre. La catastrophe n'étant la que pour servir de décor et ajouter un peu d'action dans tout ça. On regrettera tout de même la disparition prématurée de l'antagoniste principal, qui sans mauvais jeux de mots, avait quand même de la gueule.
Pour résumé, ça fait peur, c'est plus psychologique que trash, le dessin est nerveux et agréable, et nous avons même le droit à une fin particulière. Que dire d'autre ? Rien, je vous laisse découvrir par vous même...